Bleu, blanc, noir
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Quelques mois avant les élections présidentielles, Karim Amellal lance un appel à l’éveil de nos consciences.
Le narrateur est un jeune homme « issu de l’immigration » qui a réussi sa vie. Mais la politique mène la danse, une danse macabre quand l’extrême droite arrive au pouvoir. La maîtrise narrative de Karim Amellal pour nous conter cette politique-fiction (de moins en moins fiction, veut-il nous signaler) est étourdissante. D’un monde tout en nuances, nous basculons dans un manichéisme étouffant. Les gens deviennent des figures typées – archétypales même – avec lesquelles nous n’osons plus être nous-mêmes. D’aucuns, et parfois bien inattendus, se résignent, plient l’échine, font le dos rond. D’autres au contraire, dans les marges du pays, organisent la résistance. Le narrateur, lui, tergiverse. Il a peur. Et puis finalement, il prend sa décision. Des ombres la lumière finira-t-elle par jaillir ?
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