Ponge, pâturages, prairies
Ponge, pâturages, prairies
Jaccottet, Philippe  
  • Éditeur : Bruit du temps (Le)
  • Collection : Hors-collection
  • EAN : 9782358730792
  • Code Dimedia : B0004328
  • Format : Broché
  • Thème(s) : LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI
  • Sujet(s) : Littérature - Essai / Critique
  • Pages : 80
  • Prix : 19,95 $
  • Paru le 25 mai 2015
  • Statut : Disponible, 2 à 4 semaines
  • Code de recherche: PONPAP
  • Groupe: Essais litt. / linguistique
  • Date de l'office: 21 mai 2015
  • Langue d'origine: français
EAN: 9782358730792

Philippe Jaccottet a bien connu Francis Ponge, rencontré juste après la guerre à Paris, alors que lui-même travaillait pour l’éditeur suisse Mermod qui publia notamment Le Carnet du bois de pins, et d’autres écrits de l’auteur, déjà reconnu, du Parti pris des choses. De l’admiration qu’éprouvait le jeune poète pour son aîné, qu’il allait souvent voir rue Lhomond dans ses années parisiennes, est née une amitié qui s’est poursuivie, malgré l’éloignement géographique, jusqu’à la mort de Ponge, en 1988.

Le présent livre réunit deux textes, écrits à la suite de cette disparition, et une postface, écrite en 2013. Le premier de ces textes, publié dans le numéro d’hommage de la NRF en 1988, relate la cérémonie au cimetière de Nîmes, étonnamment modeste pour un écrivain si glorieux. Jaccottet y est frappé par le rapprochement de deux textes, lus au cours de la cérémonie : un psaume de David, « L’éternel est mon berger, il me conduit dans de verts pâturages », et un poème de Ponge, Le Pré, qui semblent se répondre à travers les siècles. Et, à partir de là, il s’interroge sur le devenir de la parole poétique. Le second texte, écrit peu après le premier mais qu’il ne se résolut longtemps pas à publier ‒ comme il s’en explique dans la postface, en partie de peur de paraître désavouer son admiration de jeunesse ‒, approfondit la réflexion sur ce qui le sépare de Ponge, admirateur de Malherbe et hostile à toute ouverture vers ce qui est hors de portée, vers l’invisible. Ce faisant, il est amené, plus ouvertement peut-être qu’il ne l’a jamais fait auparavant, à préciser, tout au long de ces cinq chapitres, le coeur même de sa poétique propre et de ce qui lui apparaît comme le critère ultime : quelle parole (ou quelle musique) nous semble « tenir », face à la mort, et pourquoi. Comment définir ce qu’il nomme « l’énigme du pur » ? Ce qui le conduit à donner des exemples, et évoquer les modèles qui furent les siens, Rilke, Hölderlin, Rimbaud, Dante, Shakespeare mais aussi tel un haïku de Buson, qu’il rapproche d’un des plus fameux poèmes de Goethe.




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