Dictionnaire critique de la globalisation
Dictionnaire critique de la globalisation
Mots du pouvoir, le pouvoir des mots
Gélinas, Jacques B.  
  • Éditeur : Écosociété
  • Collection : Ecosociété
  • EAN : 9782923165387
  • Code Dimedia : 75590038
  • Format : Broché
  • Thème(s) : SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Économie sociale, Mondialisation
  • Pages : 304
  • Prix : 26,00 $
  • Paru le 3 mars 2008
  • Statut : Disponible
  • Code de recherche: DICCRG
  • Groupe: Sc. humaines - Revues et divers
  • Date de l'office: 3 mars 2008
  • Langue d'origine: français
EAN: 9782923165387

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En écrivant ce Dictionnaire critique de la globalisation, Jacques B. Gélinas a voulu dessiner l'architecture du système économique dans lequel nous vivons. Il identifie des termes et événements clefs qui ont façonné un système où la sphère économique et marchande supplante la sphère politique, au moyen d'outils redoutables : déréglementation, spéculation, flexibilité du travail, modernisation de l'État, partenariat public-privé, investissements directs à l'étranger, rationalisation, financiarisation, privatisation, gouvernance, militarisation... Tous ces mots font partie d'un discours largement médiatisé et banalisé qui colonise nos esprits et brouille notre compréhension du monde si nous ne questionnons pas leur véritable sens.

Comment la globalisation, qui vise à englober dans un marché mondial déréglementé toutes les ressources de la planète, s'est peu à peu imposée à toutes les sphères de nos sociétés ? Quelles sont ses bases idéologiques ? Comment fonctionne-t-elle et quels sont les impacts de ce nouvel ordre économique mondial sur les politiques gouvernementales et sur notre vie quotidienne?

Les accords et traités internationaux qui vont peu à peu régir les politiques étatiques au tournant des années 1980, occupent une place de choix dans ce dictionnaire. Ils sont décortiqués avec précision par l'auteur qui nous montre comment les compagnies transnationales ont imposé leurs exigences à des politiciens complaisants. Accords de Bretton Woods, création de l'OMC et avec elle l'Accord sur l'agriculture, l'Accord général sur le commerce des services (AGCS), les Accords sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC), Accords sur les mesures concernant les investissements et liées au commerce (MIC), tous ces traités ne visent finalement qu'à réduire toute entrave aux investissements des compagnies transnationales à l'échelle de la planète.

Les définitions de l'ALENA et du PSP (Partenariat sur la sécurité et la prospérité) nous éclairent sur le rôle de cobaye qu'a joué le Canada dans ce processus d'imposition du néolibéralisme par les États-Unis à l'échelle planétaire. Véritable moteur de la globalisation, le rôle de cette puissance impérialiste est épluché avec rigueur par l'auteur.

Avec des mots étonnants tels que greenwashing, enronisme, crétinisation de la démocratie, walmartisme, l'auteur apporte une dimension inédite et plus complète à la compréhension de la globalisation. D'une grande qualité pédagogique, ce dictionnaire de l'économie globalisée est à consulter et re-consulter pour saisir les grands enjeux contemporains.

    Accord de Libre-Échange Canada-Etats-Unis

    « L'immobilisme du système mondial des échanges commerciaux placent les États-Unis dans l'obligation d'examiner la façon la plus appropriée de défendre ses propres intérêts vitaux. Une des façons d'y parvenir est de prendre d'abord un pays, puis un autre, et de mettre en œuvre un processus global d'élimination de toutes les barrières commerciales entre ces pays et le nôtre (...). Les États-Unis doivent agir dans leur propre intérêt. En clair, notre priorité est de construire un système global-mondial ». William Brock, Commissaire de la Maison Blanche au commerce international, 1986.

    « Nous venons de signer un accord commercial étonnant avec le Canada. Les Canadiens ne comprennent pas ce qu'ils ont signé. Dans 20 ans, ils seront absorbés par l'économie des États-Unis. » Clayton Yeutter, successeur de William Brock, 3 octobre 1987.

    Paradis fiscaux

    Pays ou territoires dont les législations permissives et astucieuses rendent possibles l'évasion fiscale a grande échelle, le détournement de fonds publics, l'occultation des fruits du crime organisé, le blanchiment d'argent sale et une infinité de magouilles financières.

    Les îles Caïmans, 45 000 habitants - colonie britannique dont le gouverneur est nommé par la Reine d'Angleterre - comptent plus d'entreprises que de citoyens ; elles se classent au cinquième rang des places financières mondiales, tout juste derrière New York, Londres, Tokyo et Hong Kong, avec 600 banques, 500 compagnies d'assurance, 50 000 institutions bancaires, 25 000 trusts et 5000 fonds de placements.

    Compagnies transnationales

    « Les forces globales ont pris le contrôle de l'économie, et les gouvernements, quel que soit le parti au pouvoir, auront moins d'influence que jamais ». Business Week.



    Linguistique : montre comment le choix des mots permet de faire passer des idées de façon « politiquement correcte ». Ainsi,
    dénationalisation, plutôt péjoratif, a laissé la place à privatisation, tout comme réingénierie de l'État, trop emprunté au vocabulaire d'entreprise, a été remplacé par modernisation de l'État

    Pédagogique : outil de vulgarisation, ce dictionnaire présente des notions complexes de façon claire et articulée. S'adresse facilement aux étudiantEs à partir du CÉGEP.





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