Moebius 133: Pour Leonard Cohen
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Si la musique de Leonard Cohen hante avec force nos mémoires et notre mémoire du temps, la modernité et la charge de ses romans et de sa poésie demeurent incontestables. Si la quête littéraire de Cohen a représenté le « premier lait » poétique de plusieurs écrivains de langue anglaise, on a parfois l’impression que des interférences brouillent encore, en un sens, la réception, en langue française, de Cohen comme écrivain « montréalais ».
En effet, Leonard Norman Cohen est né à Montréal en 1934 et cette ville, ses lieux, comme ses figures, habitent ses écrits comme il les a habités, comme ils nous habitent. Ainsi, surtout sans vouloir figer ou réduire l’identité de Leonard Cohen écrivain, nous pensons que son oeuvre appartient à l’horizon de notre littérature, au même titre que celles d’Anne Hébert, Gabrielle Roy, Gilles Vigneault ou Gaston Miron. Si l’on redécouvre en ce moment la contribution d’un Mordecai Richler à notre vie littéraire, n’est-il pas aussi temps d’y inscrire la présence de Cohen ? N’est-il pas temps d’incarner la diversité de nos horizons, de nous reconnaître dans notre pluralité ?
L’oeuvre de Cohen comme point d’impact et comme source d’inspiration. Voilà ce que nous avons souhaité faire entendre : cet écho, ce tintement chez plusieurs écrivains et créateurs, auteurs chevronnés ou encore inconnus du public, poètes de renom ou aspirants poètes, poètes-musiciens ou chanteurs-écrivains. Il s’agissait donc d’écrire et de faire écrire autour de Cohen, à travers Cohen, dans la friction entre son propre travail littéraire et celui de Cohen, dans le frottement, là où ses oeuvres résonnent, là où la poésie se fait prières, incantations, ressouvenirs, fissurations, brèches de désir et de lumière.
Avec des textes, entre autres, de Francine Allard, Claudine Bertrand, Emmanuel Bouchard, Louise Cotnoir, Antonio D’Alfonso, Lucien Francoeur, Mélanie Gélinas, Thomas Hellman, Christiane Lahaie, Kateri Lemmens, Tristan Malavoy, Charles Quimper et Élisabeth Vonarburg.
Lettre à un écrivain vivant : Patrick Fortin-Tillard écrit à Enrique Vila-Matas.
Les Yeux fertiles : Grève du zèle de Patrick Lafontaine et Plus haut que les flammes de Louise Dupré, lus par Monique Deland.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.