Chairs incarcérées
Chairs incarcérées
Une exploration de la danse en prison
Frigon, Sylvie  
Jenny, Claire  
  • Éditeur : Remue-ménage (Du)
  • Collection : Essai
  • EAN : 9782890912847
  • Code Dimedia : 29000284
  • Format : Broché
  • Thème(s) : BEAUX-ARTS, SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Criminologie / Criminalité, Danse, Différences sociales, Femmes / Féminisme
  • Pages : 192
  • Prix : 29,95 $
  • Paru le 19 octobre 2009
  • Statut : Disponible
  • Code de recherche: CHAINC
  • Groupe: Sciences humaines
  • Date de l'office: 16 octobre 2009
  • Langue d'origine: français
EAN: 9782890912847

La danse en prison est une forme de l’impensable. Les deux termes sont dans une opposition radicale, sans appel. Autant le détenu est contraint à son corps et enfermé dans une cellule qui le prive de mouvements autant le danseur semble par instant quitter son corps, s’affranchir de toute pesanteur en nouant des figures qui échappent à la vie ordinaire, autant il est mobile, ouvrant la scène ou le lieu de sa partition. La prison est écrasement là où la danse est délivrance. - David LeBreton, extrait de la préface



Ce livre est né de la rencontre de deux univers, deux parcours : la criminologue Sylvie Frigon s’intéresse depuis plusieurs années à la condition des femmes en prison, et s’est tournée plus récemment sur les possibilités d’expression qui leur sont offertes, notamment par la danse. Avec la compagnie de danse Point Virgule, la chorégraphe française Claire Jenny a mené des projets de création chorégraphique auprès de divers publics ; depuis plus d’une dizaine d’années, elle crée des spectacles qui mêlent des détenues et des danseurs professionnels (à la prison de Fresnes, en France et à celles de Tanguay et de Joliette, au Québec).

Dans Chairs incarcérées, Frigon et Jenny explorent les apports de la danse contemporaine en prison et ceux de la prison sur la danse, et examinent plus particulièrement l’expérience de Point Virgule : comment un projet de création chorégraphique peut constituer un fabuleux outil de reconquête du corps mortifié ? Les auteures s’appuyent sur leurs savoirs et leurs réflexions croisées de même que sur sur les témoignages qu’elles ont recueillis auprès de membres de la compagnie et de détenues qui ont participé à ces créations dansées pour interroger les enjeux de processus de création artistique auprès de publics dits « contraints ». Elles questionnent les vécus du corps empêché et les trajectoires possibles de reprise de contact de soi, du sentiment de soi, des relations à l’autre, du contact le plus anodin au plus intime, à travers de l’art chorégraphique.



Photographies de Patrick Berger




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