Peri tôn toû theoû ou des choses divines
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Comment supporter la lecture de n'importe quel livre saint ?
L'Avesta, les Védas, La Bible, le Qôran, et jusqu'... à Also sprecht Zarathustra — non le moins ennuyeux — [...] » Paul Valéry, Cahiers, 1943, texte 68
Ouvert sur la mort de Socrate et sur l'énigme de la divinité, le dossier du Peri tôn toû theoû retient l'attention de Paul Valéry pendant près de vingt ans... Soupçonnant dans la grande affaire religieuse du salut le moyen par lequel l'homme se rassure sur sa condition mortelle, Valéry cherche à saper les fondements de la croyance et des superstitions par une efficace de la parole qui met au jour les mécanismes d'instauration du credo. Et si la question du Dieu procédait de la capacité imaginative de chaque homme à être le « faiseur de dieux », c'est-à-dire celui-là même qui forge par le langage le(s) idole(s) de sa foi ?
Entreprise audacieuse par son architecture de l'Album et par son vaste dramatis personae des autorités historiques et fictives, l'étourdissante polyphonie du Peri-tôn toû theoû décentre radicalement son objet, met l'homme au cœur du divin et nous invite à tracer notre route parmi les Choses divines, par l'exploration de leurs marges, de leurs à-côtés et de leurs infinies variations.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
