Chèvre et le chou (La)
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Dans le coin gauche, un artisan fermier. Dans le coin droit, un militant végane. Entre les deux, mille et une questions âprement débattues. Comment évaluer les conséquences de nos choix alimentaires sur les écosystèmes, sur les animaux, sur les humains? Est-il moral d’exploiter et de tuer des êtres dotés de sentience, cette capacité à ressentir, à percevoir et à être conscient? Adopter une régime alimentaire végane permet-il réellement d’être en bonne santé et de sauver la planète? Quel type d’agriculture est le plus susceptible de maintenir l’équilibre de la Terre? Que disent la science et la philosophie sur ces sujets?
Très critique de l’industrie agroalimentaire, mais aussi très perplexe devant les actions posées par les militants de la cause animale, Dominic Lamontagne a voulu engager un dialogue avec un militant végane afin d’approfondir les enjeux liés à l’alimentation et à l’avenir de notre agriculture. Sous forme d’échange épistolaire, il croise le fer avec Jean-François Dubé sur le véganisme autour de trois grands thèmes : l’éthique, la santé et l’environnement. Mais entre la paysannerie omnicole que défend Dominic et le véganisme éthique promu par Jean-François, les points de vue semblent irréconciliables. Si le repas entre les deux comparses est impossible, le débat, lui, est bien substantiel et il ne manque pas de mordant!
Entre cesser de martyriser « veaux, vaches, cochons, couvées » et abolir toute empreinte que les animaux humains pourraient laisser sur les animaux non humains, il y a un monde de différences. Cette absence de nuances, qui caractérise trop souvent le discours végane, illustre parfaitement le simplisme systémique, voire radical, dont j’accuse vos prêcheurs.
– Dominic Lamontagne
En vérité, quelle position est la plus radicale : participer activement au massacre de milliards d’animaux sensibles et défendre les actes de cruauté animale ou lutter pour un monde meilleur pour tous les êtres sensibles? Certaines personnes pourraient penser que le projet végane est utopiste, que la majorité des gens ne cesseront jamais de manger de la viande, mais je crois pour ma part que le statu quo sur cette question est encore plus irréaliste.
– Jean-François Dubé
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