Condition des matins (La)
Condition des matins (La)
Côté, Michel  
  • Éditeur : Noroît (Du)
  • Collection : Hors-collection
  • EAN : 9782897662196
  • Code Dimedia : 000208418
  • Format : Livre numérique PDF
  • Thème(s) : LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI
  • Sujet(s) : Littérature québécoise, Poésie
  • Prix : 13,99 $
  • Paru le 29 janvier 2020
  • Statut : Disponible
  • Code de recherche: CONMAT
  • Groupe: Poésie
  • Date de l'office: 6 février 2020
  • Langue d'origine: français
EAN: 9782897662196

Aussi disponible en version numérique:

Je suis allé voir l’aube quand le clair n’était pas encore. Je trouve le présent, cette seule connaissance utile. La couleur nommée, la main pose la nécessité de l’instant et la survie des identités. Le trait illumine, dispose l’oeil à la disparition de l’habituel.

Ici commence le parcours. Une infinie tendresse. Au premier pas, je prends congé des mémoires. Je porte le jour comme une fidélité au présent, le seul moment qui soit. Je préfère à l’étroit ce qui advient au regard. Pour tracer le matin il me manque les mots jamais rencontrés. Je me refais près du corps. Une joie avance au bout du champ. On dirait des paupières traçant l’éternité. Comme le théâtre Nô, quelque chose arrive et gagne la proximité. Aujourd’hui tout se fait rare, les choses sans nom, l’envers, l’endroit. L’étrange c’est plus sûr. L’éphémère, de l’autre côté de l’oeil. L’aube c’est bleu, parfois jaune et ocre.


Ici commence le parcours.

Sur des lettres blanches ce qui arrive ne peut être
toujours. Je trace une lettre, je la reprends, puis
à nouveau jusqu’à la disparition de l’habituel.
Le blanc de l’effacé.

L’aube c’est bleu. Parfois jaune et ocre.
Il est 5 heures 10. Tout va très vite. La couleur
nommée, les animaux s’abreuvent à la rivière,
dans la racine des yeux.




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