Hangars
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J'ai toujours en moi cette image de L'Homme qui marche de Giacometti : Figure debout, de bronze mais on la dirait faite de terre, de boue, arrachée à la nuit et à la poussière, à l'enlisement, sans appui, sauf le socle.
Les hangars, ce sont de vieilles bâtisses souvent désaffectées, leurs alentours, couverts d’une certaine végétation, parfois traversés par un animal. C'est l'espace qui s'émiette, déserté, à l'image d'un autre abandon, plus intérieur; mais aussi une sorte d'abri, de refuge provisoire, de toiture pour nous protéger du froid. C’est dans ces hangars que José-Flore Tappy interroge les forces qui nous travaillent comme les gestes accomplis tous les jours par chacun.
Jamais en surplomb, la première personne de la poète plonge au contact, ne se prévaut d'aucune certitude, elle incarne la précarité du quotidien. Le vide fait partie intégrante de la parole et de sa mise en espace.
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