1972: arts, territoires et terrorisme
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Relecture de l’année 1972 par le biais de la collision ultramédiatique entre design et terrorisme.
Le 5 septembre 1972, lors des Jeux olympiques à Munich, un groupe de huit terroristes palestiniens prend onze athlètes israéliens en otage. Transmis en temps réel par les télévisions du monde entier, l’avènement du terrorisme devient à ce moment global et médiatique.
La prise d’otages a lieu dans un espace olympique spécifiquement conçu par le designer allemand Otl Aicher dans l’objectif de rassurer le monde entier sur la situation de l’Allemagne. Visant l’ouverture, la gaieté et la transparence, cet environnement veut démontrer que le pays est désormais pacifique. Deux formes de terreur s’opposent alors, celle de la Seconde Guerre mondiale que l’Allemagne tente de faire oublier et celle du conflit israélo-palestinien porté par les assaillants.
Partant de cette collision entre design et terrorisme, l’essai étend sa réflexion et aborde d’autres évènements culturels et géopolitiques majeurs qui ont eu lieu la même année. De la Ostpolitk mise en place par le chancelier allemand Willy Brandt aux négociations de paix entre le Vietnam du Nord et les États-Unis, ou encore la tenue de l’exposition documenta V à Cassel en Allemagne, qui apporte une vision plus complexe et hétérogène de la création.
Si 1968 est communément considérée comme une année de basculement, largement commémorée, l’année 1972 correspond à un autre tournant important pourtant aujourd’hui fréquemment oublié. Mettant en place une perméabilité toujours plus croissante entre images et territoires, cet essai montre que ce début des années 70 a été crucial et a initié un changement de paradigme dont les effets déterminent notre actualité.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
