Un long soir
Un long soir
Kawczak, Paul  
  • Éditeur : Peuplade (La)
  • Collection : Récit
  • EAN : 9782924519493
  • Code Dimedia : 000167109
  • Format : Livre numérique PDF
  • Thème(s) : LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI
  • Sujet(s) : Littérature - Divers, Littérature québécoise
  • Prix : 14,99 $
  • Paru le 21 février 2017
  • Statut : Disponible
  • Code de recherche: LONSOI
  • Groupe: Autres formes littéraires
  • Date de l'office: 16 février 2017
  • Langue d'origine: français
EAN: 9782924519493

Aussi disponible en version numérique:

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Un long soir, c’est une série de textes courts, en prose. Chacun se bâtit sur un sentiment indicible, un sentiment de perte, une nostalgie d’exil mais également avec le désir, un érotisme toujours à l’horizon de ces saynètes et paysages. L’influence en est extrêmement picturale. Il s’agit de peindre, en mots, à partir de souvenirs et de fantasmes visuels, des moments parfaits, agencements où chaque chose possède sa place, où l’ensemble acquiert un sens innommé. L’enjeu de ces moments parfaits est de retenir le temps, tout en laissant émaner le sentiment de sa fuite. On voudrait en retenir chaque instant, du plus fort de nos forces, mais on refuserait pourtant catégoriquement de les empêcher de disparaître.
 
EXTRAIT
Passé octobre, le jour se couche tôt et la nuit parcourt les rues enneigées. Les maisons suburbaines ont des sous-sols, parfois vides, parfois aménagés mais toujours étranges et apaisants. Ce sont les pièces où les familles s’accumulent, présentes ou absentes. Là où éclosent certaines amours sur terreau, où se mêlent aisément les effluves et les élans. L’espèce humaine est ainsi faite qu’elle désire l’autre corps, entourée des meubles qui ont vécu. Il y va de la plainte, il y va de l’enfance, des souvenirs et des fluides. Certains organes parmi les plus mous fournissent les passions en une étrange viscosité. Certaines de ces chambres souterraines sont intégralement tapies de velours, blanc cassé dont le vin et le sang sont les ennemis et le plus secret désir. D’autres murs, ailleurs, imitent la nature ; la pierre et les boiseries. Les fenêtres y sont petites et c’est un instant tout à fait original que celui de la neige sur la nuit éclairée des lumières de la maison.
Mes villes et mes campagnes s’organisent en petits creux, caves ou alcôves intimes.
 




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