Voyage à Venise (Le)
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Jean-Baptiste-Gaspard de Villoison se rendit à Venise en 1778- 1782, en mission, afin d’y moissonner des manuscrits grecs inédits. C’était sa lettre de noblesse qu’il allait y trouver : il découvrit le plus ancien manuscrit de l’Illiade. Mais cet ouvrage prétend à autre chose qu’à reprendre cette antienne. Pour Laurent Calvié, c’est tout le travail de Villoison en sa qualité de philologue qui doit être réévalué.
À travers la première édition présentée ici du journal que l’auteur tenait à Venise sur ses recherches ou les péripéties de son séjour, c’est toute la méthode de Villoison qui est examinée avec minutie.
De la sorte, il apparaît que ses travaux de recueil, de compilation, d’ecdotique (critique textuelle de divers manuscrits pour en établir le texte) ou analyses diverses relèvent d’une exactitude qui permet de s’assurer d’un travail de fond parfaitement complet. Dès lors, c’est toute l’histoire de la philologie qui s’en trouve comme à reconsidérer, puisque la philologie allemande du XIXe siècle a fait mine d’être parfaitement novatrice dans les méthodes d’établissement des textes anciens.
Avec cet exposé de la recherche des manuscrits grecs inédits, c’est un pas de plus franchi dans la collection philologie pour une nouvelle histoire de cette discipline, sans laquelle il serait impossible même de penser la littérature.
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