Tyrannie des droits (La)
Tyrannie des droits (La)
Kneen, Brewster  
Voisard, Anne-Marie (Préface de) 
Poliquin, Daniel (Traduit par) 
  • Éditeur : Écosociété
  • Collection : Ecosociété
  • EAN : 9782897191399
  • Code Dimedia : 000132472
  • Format : Livre numérique EPUB
  • Thème(s) : SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Politique, Sociologie / Anthropologie
  • Prix : 15,99 $
  • Paru le 22 avril 2014
  • Statut : Disponible
  • Code de recherche: TYRDRO
  • Groupe: Sc. humaines - Revues et divers
  • Date de l'office: 17 avril 2014
  • Langue d'origine: français
  • Traducteur: Poliquin, Daniel
EAN: 9782897191399

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Le paradigme des droits humains est devenu si hégémonique dans le débat social et politique occiden­tal qu’il pourrait s’apparenter à une tyrannie. On connaît bien les arguments en ce sens d’une certaine droite libertarienne (gouvernement des juges, morcellement national, mentalité d’assistés), mais les attaques en prov­enance de la gauche sont plus rares. Pourtant, selon Brewster Kneen, l’hégémonie du discours des droits menace jusqu’à la capacité de nos sociétés à concevoir des interventions publiques efficaces en faveur de la justice sociale et du bien commun.
 
L’auteur note d’abord que la reconnaissance de droits sociaux dispense généralement d’intervenir pour remédier à l’injustice. Ainsi en va-t-il par exemple du droit à l’alimentation, dont la reconnaissance n’a jamais nourri per­sonne. « Le mot lui-même semble avoir pris une valeur incantatoire, quoique inopérante. »
 
La cause de cette impuissance réside en partie dans le mariage de la philosophie des droits avec l’individualisme et le libéralisme économique. Ériger un objectif en un droit, c’est le réduire à une revendication individuelle (même si elle concerne plusieurs individus). Cela a pour effet de miner la solidarité sociale dans la poursuite de cet objectif. Et cela déplace le débat depuis les structures socioéconomiques qui génèrent l’injustice vers l’État, dont on attend qu’il apporte un remède ponctuel. Ainsi « le langage des droits masque l’injustice derrière la détresse ». L’auteur offre de nombreux exemples, au fil de chapitres abordant les droit de propriété (sur la terre, l’eau, la vie, les idées), les droits des animaux, le droit à la vie et à la mort.
 
Dénonçant au passage le prétendu universalisme des droits humains, Kneen cite également plusieurs exemples de sociétés « non occidentales » où la notion même de droit individuel est absente, mais où s’y substitue le langage de la responsabilité à l’égard d’autrui. Là s’élaborent des solutions collectives locales qui ont des chances d’apporter des remèdes concrets aux maux sociaux, ce qu’une société d’individus retranchés derrière leurs droits individuels et de propriété se révèle de plus en plus impuissante à accomplir.




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