Lacorne Saint-Luc
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Cette biographie, qui relate l’aventure étonnante de La Corne Saint-Luc, nous replonge dans l’univers des Canadiens français au moment où leur monde s’écroule. C’est le choc de la Conquête par les Britanniques.
Soldat du roi en Nouvelle-France, chevalier de la croix de Saint-Louis, La Corne Saint-Luc a été un agent de liaison de grande influence auprès des tribus indiennes alliées. Également riche commerçant de Montréal, il connut une des carrières les plus pittoresques de la fin du Régime français en Amérique et du début du Régime anglais, au milieu du xviiie siècle.
Sa forte personnalité, son ambition, son talent et ses succès ne laissaient personne indifférent. Les Amérindiens et les Canadiens le respectaient et l’admiraient tandis que les Anglais et les Américains le craignaient et le qualifiaient de « fieffé coquin aussi malin que le diable ».
Après la chute de Québec (1759) et la capitulation de Montréal (1760), La Corne Saint-Luc dut se préparer à l’inévitable : un exil forcé vers la France. Il s’est donc embarqué sur l’Auguste avec plus de 120 autres déracinés qui partaient vers un avenir incertain. Le vieux navire affrété par les autorités anglaises fit naufrage, le 15 novembre 1761. Seuls sept passagers ont échappé à la mort. La Corne Saint-Luc était de ce nombre. Sa longue marche de trois mois du Cap-Breton à Québec, en raquettes, au plus fort de l’hiver, toucha beaucoup de gens, même ses pires ennemis. Le récit de son périple lui assura une place de choix parmi les figures héroïques des annales historiques de notre nation, au même titre que d’Iberville, La Vérendrye ou Lévis.
La réputation de Marjolaine Saint-Pierre n’est plus à faire. Elle nous offre une autre excellente biographie qui nous fait découvrir un des personnages qui a contribué à façonner notre fabuleuse histoire confirmant notre appartenance à une grande lignée, celle du peuple québécois. Saint-Luc de La Corne est un des personnages les plus importants de l’après-Conquête.
Marjolaine Saint-Pierre a surtout oeuvré dans les milieux culturels et de télévision avant de se consacrer pleinement au métier d'écrivain. Elle a publié Léo Gariépy, un héros récupéré, aux éditions de Varennes (1993) et Saint-Castin, baron français, chef amérindien, 1652-1707, au Septentrion (1999), qui a obtenu le prix France-Acadie (sciences humaines) en 2000. Son dernier ouvrage au Septentrion, Joseph-Elzéar Bernier, capitaine et coureur des mers, fut publié en 2004 et la version anglaise, en 2009, aux éditions Baraka Books, sous le titre Joseph-Elzéar Bernier, Champion of Canadian Arctic Sovereignty.
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