Crise de la main-d'oeuvre (La)
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C’est l’un des phénomènes qui aura le plus d’impact au Québec au cours des prochaines décennies. Habituée de disposer de travailleurs en abondance, aujourd’hui l’économie québécoise voit plus d’anciens partir à la retraite que de jeunes entrer sur le marché du travail pour les remplacer. Le contraire d’une crise inattendue ou passagère, cette pénurie de main-d’œuvre ne pourra pas être résolue seulement en repoussant un peu l’âge des retraites ou en accueillant plus d’immigrants.
Basé sur des statistiques officielles, des études d’experts, des articles de journaux et une poignée d’entrevues avec des spécialistes, ce court ouvrage de vulgarisation propose un survol des principales causes de la pénurie de main-d’œuvre et de ses conséquences possibles. Mais il se penche surtout sur les principales solutions auxquelles on penserait intuitivement, ou pas.
Éric Desrosiers est journaliste au journal Le Devoir depuis 1998. Il s’est joint à la section économie en 2001. Outre l’actualité, il s’intéresse notamment aux impacts économiques, politiques et sociaux de grands phénomènes tels que la mondialisation, l’ascension des économies émergentes, les défis du développement durable, les nouvelles technologies et le choc démographique. Politologue de formation, il est passé par l’Université Laval (baccalauréat), l’Université McGill (maîtrise) et l’Université de Montréal (doctorat). En 2016, il a reçu le Prix d’excellence en journalisme économique et financier québécois.
« Il me semble qu’il y a dans la façon qu’on a eu, au Québec, de s’intéresser au problème de rareté de main-d’œuvre quelque chose qui n’est pas sans rappeler un autre enjeu, complètement différent : celui du réchauffement climatique. Dans les deux cas, on parle de phénomènes aux conséquences majeures, annoncés depuis des décennies par les experts, et faciles à voir venir pour quiconque daignait y porter attention. Et pourtant, on a commencé à véritablement s’y intéresser qu’à partir du moment où leurs effets ont commencé à se faire plus concrets et mordants. »
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