Échecs et vomissements
Échecs et vomissements
Réflexions sur l'insuccès comme mode de vie et philosophie
Collectif  
Grandena, Florian (Sous la direction de) 
Mathieu, Éric (Sous la direction de) 
Baillargeon, Mercédès (Contributions de) 
Ben Jelloul, Maïssa (Contributions de) 
Coste, Bénédicte (Contributions de) 
  • Éditeur : Somme toute
  • Collection : Hors-collection
  • EAN : 9782897943356
  • Code Dimedia : 000239367
  • Format : Livre numérique PDF
  • Thème(s) : DIVERS, SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Essai - Divers, Philosophie occident. moderne, Sciences humaines - Divers, Sociologie / Anthropologie
  • Prix : 20,99 $
  • Paru le 26 septembre 2023
  • Plus d'informations...
EAN: 9782897943356

Aussi disponible en version numérique:

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Pendant l’écriture d’un roman, d’une chanson, d’un scénario ou d’une thèse, l’angoisse et le doute assaillent souvent celui ou celle qui tente de créer. Une fois l’œuvre produite, c’est le syndrome de l’imposteur qui surgit alors, convaincant le ou la créateur.ice que sa création est mauvaise, redondante ou carrément plagiée, qu’il ou elle n’a pas sa place parmi ses pairs, ou encore que toutes ses productions subséquentes seront de qualité moindre, que son apogée est passée.

Comment appréhender le doute inhérent à tout acte créateur dans des environnements de plus en plus axés sur les modèles de réussite, de compétition et de productivité néolibéraux? Quelle place pour le tâtonnement, les digressions, les joyeuses pertes de temps, mais aussi le refus d’adhésion au concept même de réussite? Contre la tyrannie du succès, les auteur.ices de ce collectif se placent, avec Samuel Beckett, Joyce Carol Oates, Jack Halberstam et bien d'autres, du côté de ceux et celles qui savent que l'échec peut être créateur, productif et ludique.

Avec des textes de Florian Grandena, Éric Mathieu, Mattia Scarpulla, Myriam Dali, Kevin Lambert, Mercédès Baillargeon, Olivier Ducastel et Jacques Martineau, May Telmissany, Pierre-Luc Landry, Philippe Yong, Julia Minne, Maïssa Ben Jelloul et Bénédicte Coste.

AUTEUR(S)

LES CO-DIRECTEURS DU COLLECTIF

Florian Grandena est professeur agrégé et enseigne les études cinématographiques au département de communication de l’Université d’Ottawa. Avec Cristina Johnston, il est le coauteur de Cinematic Queerness: Gay and Lesbian Hypervisibility in Contemporary Francophone Feature Films et de New Queer Images: Representations of Homosexualities in Contemporary Francophone Visual Cultures (Peter Lang, 2011). Il est aussi l’auteur de Showing the World to the World: Political Fictions in French Cinema of the 1990s and Early 2000s (Cambridge Scholars Publishing, 2008) et de nombreux articles scientifiques sur le cinéma queer international. Il est avec Karine Bertrand (Queen’s University) le cocréateur et le codirecteur d’EPIC (Esthétique et politique de l’image cinématographique). Il est avec Pierre-Luc Landry le co-auteur de La Guerre est dans les mots et il faut les crier (Triptyque, 2022).

Éric Mathieu est linguiste et écrivain. Les suicidés d’Eau-Claire, son premier roman publié à La Mèche, a été finaliste au Prix littéraire Trillium en 2017 ainsi qu’au prix littéraire Le Droit, et a obtenu le prix littéraire Émergence de l’Association des auteur-e-s de l’Ontario français. Son second roman, Le goupil (La Mèche, 2018) a été finaliste au prix littéraire de la ville d’Ottawa et au prix français Erckmann-Chatrian. Son dernier roman Dans la solitude du terminal 3 a paru en 2021. Éric a également publié un roman jeunesse (L’Interligne), intitulé Capitaine Boudu et les enfants de la Cédille, pour lequel il a reçu le Prix Trillium du livre d’enfant en 2021.

Extrait

« [L]es ouvrages populaires sur l’échec ne discutent que de cas où le succès succède finalement à l’échec. Par exemple, Charles Pépin dans Les vertus de l’échec nous parle de Serge Gainsbourg, de J. K. Rowling, de Steve Jobs, de Thomas Edison, de Charles Darwin, et même des sœurs Tatin et de l’invention fortuite de leur fameuse tarte (!). Selon cette conception, l’échec n’est qu’une transition désagréable menant à la rédemption par l’intermédiaire d’un succès univoque. [...] Ainsi, face à l’adversité, l’échec ou le malheur, une attitude personnelle optimiste est souhaitable, voire obligatoire. Celle ou celui qui oserait imaginer que l’échec puisse ne pas être rectifiable par la force de sa volonté et de ses actions personnelles serait un.e mauvais.e disciple du culte de l’individualisme. »

« Citrons, limonade et tarte meringuée : la tyrannie du succès face à l’échec permanent » de Florian Grandena et Éric Mathieu




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