Route des Indes
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Dernier roman de Forster, Route des Indes est sans nul doute son plus grand accomplissement dans la fiction. Mrs Moore, mère d’un jeune fonctionnaire de l’Empire britannique, accompagne à Chandragore Miss Quested, une jeune institutrice qui hésite à épouser son fils. Les deux voyageuses, au grand dam des résidents anglais de la petite ville qui se gardent de tout contact avec la population locale, éprouvent le désir de rencontrer l’Inde réelle. Mrs Moore fait la connaissance d’un Hindou musulman, le Docteur Aziz, qui se propose d’organiser une visite aux grottes de Marabar. Mais la paisible excursion se mue en catastrophe : Adela Quested disparaît et prétend avoir été agressée par Aziz dans l’une des grottes. Le Docteur est arrêté. L’affaire avive les tensions latentes entre colons et indigènes. La colonie britannique scandalisée fait bloc derrière la victime, à l’exception de Fielding, persuadé de l’innocence d’Aziz. Lors du procès, alors que la condamnation du Docteur est considérée comme acquise, Miss Quested se rétracte à la surprise générale. Malgré l’issue favorable, le sincère désir d’amitié qui anime Fielding et Aziz ne pourra résister aux forces qui les séparent et qui conduiront à chasser définitivement les Anglais du pays. Forster poursuit ici la critique virulente des valeurs de la bonne société britannique entamée dans Le plus long des voyages. Mais tout, dans ce dernier livre, à l’image de l’Inde et de l’écho indistinct que renvoient ses grottes, se révèle infiniment plus complexe.
E. M. Forster (1879-1970) fait ses études à Cambridge où il lie à Bertrand Russell, Leonard Woolf et d’éminents intellectuels. Ses premières nouvelles paraissent dès 1904. Il sera ensuite précepteur en Allemagne, fonctionnaire de la Croix-Rouge à Alexandrie, secrétaire d’un Maharadja en Inde...
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