Pour un socialisme vert
Pour un socialisme vert
Münster, Arno  
  • Éditeur : Nouvelles Éditions Lignes
  • Collection : Lignes
  • EAN : 9782355261039
  • Code Dimedia : 64600103
  • Format : Broché
  • Thème(s) : NATURE, ANIMAUX & ÉCOLOGIE, SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Écologie / Environnement, Politique, Sciences humaines - Divers, Sociologie / Anthropologie
  • Pages : 144
  • Prix : 23,95 $
  • Paru le 20 août 2012
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EAN: 9782355261039

L’écologie politique peut-elle faire l’économie d’une remise en question fondamentale des principes de la société capitaliste? Dans cet essai qui retrace l’histoire et les principales lignes de fracture de l’écologie politique depuis sa création, Arno Munster répond par la négative, et appelle de ses voeux l’avènement d’un véritable «socialisme vert», qui saurait articuler efficacement les préoccupations sociales et environnementales.
 
Connaisseur des théories de Marx, spécialiste d’André Gorz, auteur d’un essai d’hommage paru chez Lignes en 2008 sous le titre André Gorz, le socialisme difficile, Arno Munster retrace ici la généalogie des principales étapes de la prise de conscience écologique dans le monde, et celle de la constitution progressive d’un mouvement organisé (parti) en France.
 
Bien que d’une constitution récente, le mouvement écologique s’appuie sur un corpus théorique divers, toujours en mouvement aujourd’hui. L’examen attentif que mène ici Arno Munster fait apparaître les principales lignes de fracture conceptuelles qui séparent et opposent les tenants d’une écologie avant tout concernée par la préservation de la nature, de ceux qui inscrivent l’écologie dans l’histoire politique de l’émancipation sociale.
 
La période récente a montré qu’indépendamment des partis politiques qui font de l’écologie leur principal combat affiché (les partis écologistes), cette dernière pouvait faire l’objet d’appropriations très diverses, et parfois situées en des points opposés du spectre politique. Pour certains en effet (cf. le « Grenelle » organisé en France par le dernier gouvernement), l’écologie représenterait une voie permettant au capitalisme de se réformer, du moins superficiellement, en lui offrant l’illusion d’un développement à la fois profitable et plus respectueux de l’environnement.
 
Ce « capitalisme vert », ne représente cependant qu’un aggiornamento du capitalisme traditionnel, certes modéré dans ses excès, et structuré par des innovations technologiques permettant d’occuper de nouvelles positions dominantes.
 
Pour d’autres, parmi lesquels Arno Munster se place, à la suite d’André Gorz, la révolution écologique ne peut se faire sans remise en cause fondamentale des principes du capitalisme. Ce dernier, du fait de son appétit insatiable pour l’accumulation, conduit en effet selon lui à la destruction inévitable de la totalité des ressources disponibles et de l’écosystème global. Car il n’est pas tenable, affirme Munster, de prétendre entretenir une croissance infinie dans un environnement fini.
 
Promouvoir un « socialisme vert », comme le fait ici Arno Munster, c’est affirmer que la préoccupation écologique (y compris sur son versant environnemental) n’est nullement dissociable de la préoccupation sociale, telle qu’elle est traditionnellement portée par la gauche. L’une et l’autre, bien qu’elles se fondent sur une histoire, des luttes et des concepts différents, doivent conjoindre leurs luttes, pour une remise en cause radicale de l’ordre existant. L’écologie doit affirmer son ancrage à gauche, et la gauche inscrire l’écologie dans ses programmes et ses actes, faute de quoi l’une et l’autre verraient leur existence menacée.




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