Club des neurasthéniques (Le)
|
Contrairement à ce que son titre laisse imaginer, Le Club des neurasthéniques n’est pas le roman des interrogations moroses et des lassitudes effondrées. C’est même tout le contraire puisque ce roman d’aventures à rebonds conduit une bande de snobs parisiens épuisés à retrouver le sens de l’existence et même celui de l’Amour. Dans des circonstances houleuses, bien entendu. Lassés de leur existence sans but, ces rentiers avaient décidé de procéder à un suicide collectif afin de manifester leur dégoût de la vie et des conventions lorsque, par malheur, si l’on peut dire, l’un d’entre eux se voit chargé d’aller quérir la fille de son oncle, élevée en Martinique. Maladie infectieuse à Paris, émeutes, trajet houleux en train puis en mer, escrocs aux trousses et jusqu’à l’éruption de la Montagne Pelée qui détruisit la ville de Saint-Pierre en Martinique le 8 mai 1902: Dalize ne fit l’économie d’aucun ressort pour emporter son lecteur des enfumés « grands cercles » à dandys et à aristos jusqu’au territoire ensoleillé de ses propres origines créoles.
Figure inoubliable et appréciée des années 1910, René Dalize représente l'une des pires pertes que connurent les lettres françaises durant la Première guerre mondiale. Incorporé en 1914 dans la compagnie des mitrailleuses du 414e d’infanterie (il refuse de rejoindre la marine pour combattre sur terre), il meurt au front le 7 mai 1917, au lieu-dit Cogne-le-Vent. Mal enterré, dans un drapeau dit-on, sa sépulture a disparu.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
