Ceux de Podlipnaïa
Ceux de Podlipnaïa
Rechetnikov, Theodor  
Saenen, Frédéric (Préface de) 
Verdier, Alain (Illustré par) 
  • Éditeur : Arbre vengeur (De L')
  • Collection : Hors-collection
  • EAN : 9782916141749
  • Code Dimedia : 64400074
  • Format : Broché
  • Thème(s) : LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI
  • Sujet(s) : Littérature étrangère, Littérature russe
  • Pages : 256
  • Prix : 26,95 $
  • Paru le 21 novembre 2011
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EAN: 9782916141749

Ceux de Podlipnaïa est un roman dense et noir dans lequel nous côtoyons l’univers mal connu des bourlaki, ces haleurs qui manœuvrent des barques chargées de sels ou de denrées au fil des cours d’eau sibériens. Les protagonistes principaux en sont Pila et Syssoïko, deux crève-la-faim habitant dans le hameau abandonné de Podlipnaïa.

Les deux amis, comprenant que leur seul avenir est la mort d’inanition s’ils persistent à demeurer dans cet endroit désertique, décident de tenter leur chance en s’engageant comme bourlaki. Ils rejoignent, avec leur famille, une troupe de nouvelles recrues et l’aventure commence ! Leur périple tragicomique donnera lieu à toute une série de rencontres improbables, de scènes cocasses et surtout de rudes moments de douleur physique, due aux rigueurs de leur tâche

Un maître oublié des lettres russes, dont on retrouve des échos chez Dostoïevski ou Tolstoï et que Mirbeau citait comme référence en matière de réalisme. Un thème rarement traité en littérature, celui des haleurs de bateaux. Un précurseur de la littérature populiste (il n’est pas étonnant à ce titre qu’il ait été réédité en français à la fin des années 20 !).
Un texte féroce, drôle et émouvant à la fois.

AUTEUR(S)

On sait peu de choses à propos du Sibérien Fédor (ou Theodor) Mikhaïlovitch Rechetnikov (1841-1871). Emporté par la tuberculose alors qu’il n’avait pas encore atteint la trentaine, le jeune homme ne laisse en effet dans son sillage que l’embryon d’une œuvre prometteuse.
 
Orphelin précoce élevé par son oncle, modeste employé des postes, il fut d’abord scribe au tribunal avant de devenir fonctionnaire au ministère des Finances. Très jeune, il entra en contact avec les cercles littéraires de Saint-Pétersbourg et c’est d’ailleurs pour poursuivre une carrière dans les lettres qu’il décida de quitter la vie active. Son premier roman, Ceux de Podlipnaïa, fut publié en 1864 dans le journal Le Contemporain dirigé par le célèbre intellectuel libéral Nekrasov.

Ce texte sans concessions frappa les lecteurs de l’époque, notamment par son évocation vériste des misérables conditions d’existence des paysans sibériens. Rechetnikov, dans la foulée du succès remporté par son premier opus, allait s’attacher à d’autres coups de sondes dans les classes laborieuses du peuple mais ses œuvres ultérieures, dédiées principalement aux mineurs, ne furent que partiellement publiées. Où vit-on mieux ? (1868) et Notre propre pain (1870) consacrèrent véritablement la réputation de Rechetnikov en tant que romancier du témoignage social et que précurseur de l’essai ethnographique.
 
Malgré sa renommée croissante, Rechetnikov souffrit d’une profonde détresse morale. Éprouvant des difficultés à concilier sa vie de famille et l’exercice de son art, rongé par la dépression, il sombra dans l’alcoolisme puis contracta le mal auquel il allait succomber. Il est enterré à Saint-Pétersbourg




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