Homme qui s'est retrouvé (L')
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Seule et tardive tentative dans le domaine du roman fantastique, L’Homme qui s’est retrouvé, se situe au croisement de deux genres : le roman d’anticipation et le roman psychologique (1936), et dans chacun de ses domaines il fait montre d’une réelle originalité pour ne pas parler de son style, brillant et élégant. A partir d’un argument digne de la S.F., voici un honnête homme , ennuyé dans une vie confortable avec une maîtresse à peine aimée, qui se voit offert par un savant mésestimé la possibilité de voyager dans l’espace. C’est dans le temps que le héros va faire une traversée puisqu’il échoue sur une planète lointaine, réplique de la Terre, mais 40 ans plus tôt… La tentation va s’imposer de retrouver sa famille et celui qu’il était alors, jeune homme infatué, pour tenter d’influer sur leur destin. Mais nul n’est prêt à l’entendre : on se méfie de lui, on n’écoute ni ses prophéties, ni ses conseils. Dédoublé, il assiste avec un détachement grandissant et un écoeurement teinté d’ironie à la répétition d’un scénario qui marche inexorablement vers sa propre ruine.
Henri Duvernois, de son vrai nom Henri Simon Schwabacher, est né à Paris en 1875, d’un père hongrois et d’une mère hollandaise. Après des études moyennes, il entre, à 17 ans, comme secrétaire de la "Bibliothèque Charpentier", célèbre collection de l’époque. Puis il devient journaliste. Il commence à écrire des nouvelles, sur le conseil de Catulle Mendès: Les Marchandes d’oubli, Fifinoiseau, Le Chien qui parle, La Lune de Fiel, etc...Il rencontre son premier succès en 1908, avecCrapotte, roman qui lui valut nombre d’éloges de la part de ses confrères. Très intéressé par le cinéma, il signe les dialogues de 5 films, dont Le Scandale de Marcel Lherbier. Et au théâtre c’est un auteur à succès. De 1931 à sa mort, il publie des romans tels que Les Soeurs Hortensias, La Poule ou A l’ombre d’une femme.
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