Art n'est pas libre, il agit (L')
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Ce recueil de textes accompagne et complète le travail engagé par les éditions Agone et Michel Vanoosthuyse pour présenter au lecteur français l’œuvre de Döblin dans toute son ampleur et toute sa diversité occultées par le seul succès de Berlin Alexanderplatz (1929). La littérature n’est pas une forme d’idiotie. Le roman a pour fonction de représenter la réalité de façon spécifique. L’auteur est un alliage particulier de psychologue, de philosophe, d’observateur du monde social. Les écrivains et les poètes constituent une espèce particulière de savants et c’est pourquoi ils se tiennent fermement sur la terre. Pour des raisons liées à leur science, ils ont davantage accès à la réalité et accès à davantage de réalité que beaucoup d’autres, qui ont pour seule réalité leur petit peu de politique, d’affairisme et d’action.
L’œuvre épique est un test, elle est la continuation et la concrétisation, mais également la mise à l’épreuve d’une position de pensée obtenue par un travail intellectuel qui la précède. Si bien qu’à la fin de l’œuvre ma position est déjà dépassée et ébranlée. Elle commence par une certitude et s’achève par une nouvelle question.
Alfred Döblin n’est pas seulement l’un des très grands écrivains allemands du XXe siècle : plus qu’aucun autre, il a associé à sa pratique une réflexion sur la littérature.
Professeur de littérature allemande, spécialiste des romanciers de l'exil, Michel Vanoosthuyse a également préfacé la tétralogie d'Alfred Döblin sur la révolution allemande, Novembre 1918 ; ainsi que son « roman chinois », Les Trois Bonds de Wang Lun.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
