Rapaces (Les)
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À la fin du XIXe siècle, McTeague, chercheur d’or, s’établit à San Francisco comme dentiste et se fiance à la jolie Trina. À la veille de leur mariage, Trina gagne à la loterie. L’ambition sociale et l’amour de l’argent les précipitent dans la déchéance.
Influencé par le naturalisme français et le darwinisme social, Frank Norris signe ici une épopée satirique qui a inspiré à Erich Von Stroheim un classique du cinéma muet – et l’un des plus longs films de l’histoire du cinéma avec neuf heures de projection (1924). À l’heure de l’Amérique triomphante, où villes et chemins de fers ont colonisé les territoires vierges, rien n’apparaît impossible à l’homme moderne. Et pourtant l’Amérique connaît le chômage de masse ; les paysans sont expropriés et les miséreux s’organisent en bandes de pillards.
Norris fait vaciller l’idéalisme américain en révélant les failles d’une société capitaliste ultra policée où chacun est dévoré par le besoin de posséder, jusqu’à en perdre son humanité.
Fils d’un self-made man qui a fait fortune dans la bijouterie et d’une femme de bonne famille qui a renoncé à sa vocation théâtrale pour tenir sa maison, Frank Norris (1870-1902) étudie la composition littéraire et la peinture à Harvard puis à Paris et découvre les maîtres italiens à Rome et à Florence. En 1894, lorsque ses parents divorcent, il gagne sa vie comme journaliste et correspondant de guerre (notamment à Cuba en 1895 où les États-Unis « libèrent » Cuba du joug espagnol). Il fait paraître Les Rapaces en 1899 et s’engage ensuite dans sa « trilogie du blé » sur les expropriations et les spéculations sur le blé dont il n’a pu terminer que les deux premiers volumes avant sa mort (Octopus en 1901 et The Pit en 1902). Il est également l’auteur d’un recueil d’essais : The Responsabilities of Novelist (La Responsabilité du romancier).
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
