Dieu est une fiction
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Conjurant sa peur de mourir par un irrépressible besoin de fiction, l’humanité n’a cessé, par le génie d’écrivains qui n’en avaient pas encore le statut, de s’inventer d’invraisemblables histoires qui racontent la naissance et les aventures des dieux, puis d’un Dieu unique.
C’est en fonction de ce constat qu’Alain Nadaud revendique le droit de lire, comme s’il s’agissait de simples œuvres d’imagination, les ouvrages qui traitent de l’origine et de l’histoire des divinités ou, plus encore, ceux qui se prétendent avoir été inspirés ou même dictés par Dieu. Car au nom de quoi réduirait-on à l’état d’œuvres seulement littéraires le Textes des pyramides ou la Théogonie d’Hésiode, et non pas la Bible, les Évangiles ou le Coran ?
Cet « essai sur les origines littéraires de la croyance » démontre ainsi que Dieu, en ses multiples facettes et déclinaisons, n’est rien d’autre qu’un être de fiction, une création littéraire aussi fantaisiste mais aussi bien plus perfectionnée que celles que l’on rencontre dans les innombrables épopées ou romans qui jalonnent l’histoire de la littérature.
Alain Nadaud, né à Paris en 1948, fait des études de lettres à Nanterre en 1967 qu’il évoque dans un récit : la Plage des demoiselles (Ed. Léo Scheer, 2010). Après avoir enseigné la littérature en Mauritanie et en Irak, il devient conseiller pédagogique au Nigéria puis, de retour à Paris, enseigne la philosophie jusqu’en 1985. Suite à la parution d’Archéologie du zéro, il entre au service des éditions Denoël, puis Ramsay, Balland et Belfond. Dans le même temps, il fonde et dirige Quai Voltaire, revue littéraire. En 1994, il est nommé directeur du Bureau du livre au service culturel de l’ambassade de France en Tunisie, pays où, suite à un détour par le Québec, il partage désormais son temps entre l’écriture et la communication d’un atelier de verre soufflé.
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