Poésies
Poésies
Melville, Herman  
Gillyboeuf, Thierry (Traduit par) 
  • Éditeur : Unes
  • Collection : Hors-collection
  • EAN : 9782877042536
  • Code Dimedia : 000229779
  • Format : Relié
  • Thème(s) : LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI
  • Sujet(s) : Anthologie, Littérature américaine, Poésie
  • Pages : 608
  • Prix : 69,95 $
  • Paru le 16 janvier 2023
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EAN: 9782877042536

Ce premier volume des Poésies complètes d’Herman Melville regroupe toute l’œuvre poétique de l’auteur de Moby Dick, à l’exception de Clarel qui, en raison de sa singularité et de sa dimension (l’un des plus longs poèmes de langue anglaise, plus long que Le Paradis perdu de Milton ou le Don Juan de Byron), fera l’objet d’une publication à part, dans un second tome. Figurent ici le recueil publié par Melville chez Harper Bros., Tableaux et aspects de la guerre (1866), ainsi que les deux plaquettes qu’il a éditées à compte d’auteur à vingt-cinq exemplaires chacune, John Marr et autres marins (1888) et Timoleon (1891). À ces trois recueils achevés et parus du vivant de l’auteur s’ajoutent trois ensembles : Herbes folles et sauvageons…, avec Une rose ou deux, le manuscrit que Melville avait laissé à sa mort, l’ensemble étant largement inédit en français; Parthenope, constitué de deux longs poèmes attribués à deux personnages imaginaires; et une quarantaine de poèmes épars.
 
Très diverse dans la forme comme dans les thématiques, la poésie de Melville constitue, en quelque sorte, le troisième « acte » de son œuvre, après la période des romans (1846-1857), et celles des nouvelles (1853-1856). On retrouve, en particulier dans Tableaux et aspects de la guerre qui est sans doute avec les Drum-Taps de Walt Whitman, le plus beau et poignant recueil poétique consacré à la guerre de Sécession, le souffle melvillien, qui ne s’apaise peut-être que dans les poèmes d’amour de la toute fin, ceux de Herbes folles et sauvageons…, dédiés à son épouse. Chacun de ces recueils ou ensembles tourne autour d’une même thématique, ce qui donne à chacun une tonalité différente, une force et une inspiration sans cesse renouvelée, surprenant souvent le lecteur par son audace et son originalité. Si Timoléon (seul recueil intégralement traduit en français à ce jour) est inspiré des lieux visités lors du séjour de Melville en Europe et au Proche-Orient, John Marr est comme l’adieu à la mer de celui qui fut sans doute l’un de ses plus grands chantres. Melville est un écrivain du souffle, son écriture est celle du long cours. La forme poétique l’obligeant à endiguer la force prodigieuse de son inspiration, elle en fait d’autant mieux ressortir la sensibilité. Pour le lecteur francophone, la poésie de Melville pourrait bien être son chef-d’œuvre inconnu.

AUTEUR(S)

Herman Melville est né en 1819 à Manhattan, aux États-Unis. Issu d’une famille de commerçants, sa vie prend un tournant inattendu en 1840 lorsqu’il rejoint la marine. Embarquant à bord d’un baleinier, il parcourt le Pacifique et arpente ses îles avant de s'engager dans la marine de guerre américaine. Ces aventures maritimes mouvementées lui inspireront ses premiers récits, Taïpi (1846), Omoo (1847), puis Redburn (1849), qui connaîtront un immense succès dès leur parution. Cependant, les échecs successifs de ses romans ambitieux et novateurs Moby Dick (1851) et Pierre ou les Ambiguïtés (1852) marqueront le commencement d’une suite de désillusions pour l’écrivain, qui devra par ailleurs faire face à de grandes difficultés financières. Melville pourra néanmoins compter sur un lecteur particulièrement fidèle en la personne de Nathaniel Hawthorne, un écrivain qu’il rencontre en 1850 et avec qui il nouera une profonde amitié jusqu’à la fin de sa vie. Durant les trente dernières années de sa vie, Melville occupe un poste d’inspecteur des douanes au port de New-York et se consacre parallèlement à l’écriture de poèmes qu’il publie essentiellement à compte d’auteur. Sa poésie est traversée par l’évocation de la guerre de Sécession, essentiellement dans Tableaux et aspects de la guerre (1866) et par son expérience de la vie maritime, exemplairement dans John Marr et autres marins (1888). Il meurt en 1891 à New York.

Extrait

Ah, pourquoi, solitaire, virevoltes-tu
De-ci de-là comme les ombres qui errent
Pâles près du ruisseau envahi d’herbe ?
Nous ne sommes qu’un songe, comme elles :
Des rêves, et moins encore, sont nos malheurs :
Oui, peur et chagrin, peine et désespoir
Ne sont que spectres. Mais à quoi bon
Plaider ? les spectres n’ayant pas le pouvoir
D’ébranler le coeur et d’acculer l’âme.




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