Vies denses (Les) / Density of lifes [édition bilingue]
Vies denses (Les) / Density of lifes [édition bilingue]
ITAR architectures
Taillandier, Ingrid  
Cardin, Laura  
Namias, Olivier  
  • Éditeur : Épure (de L')
  • Collection : Hors-collection
  • EAN : 9782919370153
  • Code Dimedia : 000228301
  • Format : Broché
  • Thème(s) : BEAUX LIVRES, BEAUX-ARTS
  • Sujet(s) : Architecture / Urbanisme, Photographie (B.L.)
  • Pages : 144
  • Prix : 52,95 $
  • Paru le 24 octobre 2022
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EAN: 9782919370153

Simple outil de mesure au service de multiples formes urbaines, la densité véhicule les maux associés à la ville depuis l’ère industrielle : promiscuité, coexistences subies, maladies… Le rejet de la densité, c’est aussi le rejet de l’architecture moderne assimilée aux grands ensembles, l’entassement qu’ils supposent et l’effacement de l’individu qu’ils mettent quasiment en scène. Face à cette défiance, il faut le dire, compréhensible, décréter des obligations de densité ne suffit pas. Il faut aussi démontrer et convaincre que densifier, c’est limiter l’étalement urbain, donc les déplacements, l’artificialisation des sols, etc. et que la densité peut aller de pair avec un plaisir de vivre, un enrichissement de la sphère privée. Construire une densité acceptable, désirable, tel est l’objet du travail d’Ingrid Taillandier et de l’agence ITAR, qui met cette notion de l’urbanisme durable à l’épreuve de l’habitabilité pour en faire une évidence. Les trois projets présentés se glissent, ils articulent, ils se déhanchent, dansent subtilement pour parvenir à la densité escomptée. Leurs morphologies complexes résultent de l’attention portée aux avoisinants qu’ils soient pleins, vides, creux ou vivants et des liens à créer, ou non, avec ceux-là : s’ouvrir ici ou s’aligner là. La morphologie idéale, c’est l’habile maîtrise des contraintes pour en faire des leviers de qualité car construire selon ses règles ne doit pas se faire au détriment de la qualité. La densité proposée par ITAR est fondamentalement raisonnée, elle est à échelle humaine et devient celle des possibles, elle offre du vide, de l’accès au ciel et des espaces communs pour fédérer.


Les trois opérations de logements présentées dans trois volumes séparés invitent à lire entre les lignes des tableaux Excel régissant trop souvent la construction de logements et les politiques environnementales. Un premier ouvrage porte sur le 88 boulevard Ney à Paris 18e, réponse à la sous-densification des grands ensembles des années 1960. Il traite autant de densité que de réparation, urbaine et humaine, à découvrir à travers les habitants. Un deuxième ouvrage porte sur le 72 rue Mstislav Rostropovitch à Clichy-Batignolles, Paris 17e et un troisième sur le 222 cours Lafayette à Lyon Part-Dieu. Lectures croisées, points de vue confrontés et vies partagées, les trois ouvrages interrogent la densité au prisme des habitants en montrant leur appropriation des lieux et en dévoilant des formes enviables de la vie urbaine.

AUTEUR(S)

Architecte DPLG depuis 2000, Ingrid Taillandier est diplômée de l’École d’architecture de Paris-Belleville et d’un master de l’Université de Columbia à New York. Depuis 2006, le travail de son agence ITAR architectures œuvre au renouvellement urbain au travers d’une attention sans faille à l’usage, au nom du lien social. Elle enseigne depuis 2011 à l’ENSA Versailles où elle est directrice du double master franco-chinois « Ecological Urbanism » avec l’Université de Tongji, Shanghai. Mobilisée par les questions de densité, elle a été commissaire scientifique, de l’exposition « L’invention de la Tour européenne » présentée au Pavillon de l’Arsenal à Paris en 2009.

​Architecte de formation, Olivier Namias a étudié l’architecture à l’école de Paris-Belleville et au Politecnico de Milan. Après quelques années au service de différentes agences, il se tourne vers la presse d’architecture et le commissariat d’exposition, avec une prédilection pour les sujets croisant l’architecture et la société, tel ses travaux sur l’architecture et l’électricité (architecture des réseaux électrique parisien et l’introduction de la lumière électrique dans l’architecture, les paysages de l’énergie). Il a été commissaire des expositions « L’invention de la tour européenne » avec Ingrid Taillandier et de l’exposition « Hôtel » avec Catherine Sabbah, présentée respectivement au pavillon de l’Arsenal en 2009 et 2019, et de l’exposition Survols, présentée au CAUE 92 en 2018, portant sur la perception de la ville dans la photographie aérienne. Avec Claire Gausse, il produit l’émission de radio « Murs mûrs de la ville », consacré à l’imaginaire des architectes (diffusée sur Jet FM à Nantes). Il intervient régulièrement dans les écoles d’architectures, dans le cadre de séminaires ou de conférences.




NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.