Siège de Leningrad (Le)
Siège de Leningrad (Le)
Journal d'un adolescent (1941-1942)
Riabinkine, Iouri  
Bobrova, Marina (Traduit par) 
Gruszka, Sarah (Préface de) 
  • Éditeur : Syrtes (Des)
  • Collection : Hors-collection
  • EAN : 9782940701315
  • Code Dimedia : 000227962
  • Format : Broché
  • Thème(s) : GÉOGRAPHIE & TOURISME, LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI, SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Biographie / Récit biogra., Guerre, Journal / Correspondance, Littérature russe, Russie / Ex-URSS
  • Pages : 176
  • Prix : 28,95 $
  • Paru le 24 octobre 2022
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EAN: 9782940701315

Iouri Ivanovitch Riabinkine a seize ans au début de l’invasion allemande et de l’opération Barbarossa, en juin 1941. Le 8 septembre il note dans son journal : « Oui, c’est le premier véritable bombardement de Leningrad. C’est la nuit du 8 au 9 septembre. Que cette nuit nous apportera-t-elle? » C’est le point de départ du plus long et du plus terrible siège de l’histoire : des centaines de milliers d’habitants sont soumis au feu ennemi allemand durant neuf cents jours faisant, avec huit cents mille victimes dont l’écrasante majorité de famine.
 
Au début de la guerre, les Riabinkine choisissent de rester à Leningrad. Souffrant de problèmes de vue et de pleurésie, Iouri n’a pas pu se porter volontaire pour le front. À l’automne 1941, sa mère lui conseille de s’inscrire dans une école spéciale de la marine, afin de pouvoir être évacué plus rapidement, mais Iouri échoue à l’examen médical. À la mi-décembre 1941, la famille est inscrite sur la liste des personnes qui doivent être évacuées entre le 15 et le 20 décembre, mais le départ ne peut avoir lieu, au grand désespoir de Iouri qui y entrevoit leur seule chance de survie. Le 3 janvier 1942, il écrit : « C’est presque la dernière note dans mon journal. J’ai bien peur qu’elle… que je ne pourrai même pas écrire le mot fin sur la dernière page. »
 
Le 8 janvier 1942, sa mère et sa sœur sont évacuées vers Vologda. Malade et trop affaibli, Iouri reste à Leningrad. Le 26 janvier, Antonina, sa mère, meurt d’épuisement à la gare. Irina, encore vivante, est envoyée dans un centre d’accueil pour enfants. Elle a été recueillie en 1945 par sa tante mais le sort de Iouri Riabinkine est inconnu. Un document daté du 2 mars 1942 retrouvé en février 2021 dans les archives du Centre d’information du Département des affaires intérieures de Saint-Pétersbourg, atteste que Iouri était décédé à cette date.
 
Malgré sa brièveté, le journal de Iouri Riabinkine, illustre le calvaire de la population pendant cet interminable siège. C’est aussi un écrit personnel d’un adolescent ordinaire dans des temps critiques.

AUTEUR(S)

Iouri Ivanovitch Riabinkine est né le 2 septembre 1925 à Leningrad. Il a seize ans au déclenchement de l’invasion allemande, en juin 1941. Sa mère est issue d’une famille d’intellectuels. Son père a quitté la famille en avril 1933. Iouri avait une sœur cadette, Irina.

Au début de la guerre, les Riabinkine choisissent de rester à Leningrad. À la mi-décembre 1941, la famille doit être évacuée, mais le départ n’a pu avoir lieu. Le 8 janvier 1942, sa mère et sa sœur sont évacuées vers Vologda, mais malade et affaibli, Iouri reste à Leningrad. Un document daté du 2 mars 1942 indique qu’il était décédé à cette date.

On ne connaît pas les raisons qui ont poussé Iouri Riabinkine à tenir un journal. Même sa sœur déclarait des années plus tard ignorer son existence. Conscient de la force de cet exercice, il avoue une certaine liberté : « J’écris ce journal pour moi-même, je suis donc libre de dire tout ce que je veux. » On peut supposer qu’élevé dans une famille sensible à la littérature, consigner les événements et ses pensées était pour lui naturel et aisé. Par ailleurs, on peut également établir un lien entre la date des premières lignes – le 22 juin 1941 – et la prise de conscience par l’adolescent de l’imminence d’une catastrophe. « La lutte sérieuse et décisive s’est engagée, deux systèmes antagonistes se sont affrontés : le socialisme et le fascisme! Le bien de l’humanité entière dépend de cette grande lutte historique. »




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