Pouvoir des clés (Le)
Pouvoir des clés (Le)
Chestov, Léon  
de Schloezer, Boris (Traduit par) 
Fotiade, Ramona (Présenté par) 
  • Éditeur : Bruit du temps (Le)
  • Collection : Hors-collection
  • EAN : 9782358731775
  • Code Dimedia : 000226836
  • Format : Broché
  • Thème(s) : SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Philosophie
  • Pages : 520
  • Prix : 35,95 $
  • Paru le 11 juillet 2022
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EAN: 9782358731775

Tome VII des œuvres telles que Chestov les avait lui-même ordonnées, Le Pouvoir des clés, publié juste après les horreurs de la première guerre mondiale, marque un tournant dans son œuvre, désormais plus ouvertement orientée vers le questionnement de la foi. Le « pouvoir des clés », pour Chestov, c’est ce droit que s’arroge chaque homme, qu’il soit catholique ou athée, d’ouvrir pour lui-même et pour ses proches les clés du royaume des cieux, de croire que, s’il fait le bien, il obtiendra le paradis. Or, pour Chestov, l’homme doit renoncer à l’idée que ce pouvoir est entre ses mains, la vérité ne commence qu’au moment où la raison perd pied. On la trouve chez ces hommes (de Plotin à Nietzsche, de Shakespeare à Dostoïevski) qui, à un moment de leur vie, ont perdu toutes les clés et ont connu une expérience qui est de l’ordre de la révélation.
 
Comme tous les livres de Chestov, et comme les grands livres de Nietzsche, Le Pouvoir des clés est construit sans esprit de système, en courts chapitres qui sont autant de petits essais, brillamment écrits, sans jargon philosophique. Il contient en outre le premier article de Chestov sur Husserl, écrit dès 1916. Husserl, avec son projet d’établir définitivement « la philosophie comme science rigoureuse », est pour Chestov l’adversaire absolu — mais les deux philosophes s’estiment et se rencontrent à plusieurs reprises. « Memento mori » contribua, lors de la parution de sa traduction en 1925, à l’introduction de la phénoménologie en France.

AUTEUR(S)

Né à Kiev dans une famille juive, Léon Chestov (1866-1938) commence dès 1895 à fréquenter les cercles littéraires et philosophiques russes. Après la parution de son second livre, L’Idée du bien chez Tolstoï et Nietzsche, Diaghilev lui propose de collaborer à sa revue Le Monde de l’art. Après avoir vécu en Suisse, en Italie, en Allemagne, il émigre définitivement de Russie en 1920 pour se fixer à Paris jusqu’à la fin de sa vie. Il écrit beaucoup : les éditions de la Pléiade de Schiffrin se lancent dans un premier projet d’« œuvres complètes » en 1926, et la NRF publie des Pages choisies en 1931. C’est après-guerre qu’il exerce en France la plus grande influence — son Kierkegaard et la philosophie existentielle paraît un an après sa mort, en 1939. Camus proclame sa dette envers Chestov dès 1942. Georges Bataille co-traduit chez Vrin son deuxième livre. Yves Bonnefoy écrit en 1967 son essai « L’Obstination de Chestov » pour le nouveau projet d’« œuvres complètes » des éditions Flammarion : 4 volumes publiés, traduits par le musicologue, critique et traducteur Boris de Schloezer, ami de l’auteur.




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