Thème de l'adieu
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Thème de l’adieu dit la perte des gestes et des choses du quotidien à travers la densité d’une langue restituant la dimension existentielle d’une déliaison aussi bien que les éléments très concrets d’une rencontre. L’asphalte, les trams qui traversent les faubourgs de Milan, les ombres du périphérique, contribuent à enregistrer l’éventail large des sensations de l’auteur, de l’introspection douloureuse à l’illusion d’un répit, à la prise de conscience de la condition de celui qui survit. "Tema dell'addio (Mondadori, 2005) a été immédiatement accueilli comme un authentique chef-d'oeuvre appelé à faire date. Ce livre de l'adieu à la femme aimée (l'épouse du poète, Giovanna Sicari, morte en 2003) ne tente pas de saisir le seul moment de l'adieu. L'adieu y est plutôt vécu comme un acte de langage répété dans un récit selon une double temporalité : dire adieu à la malade — saluer ; dire adieu au passé —, donner congé. Vivre le passé comme un présent, et le passé dans le présent. On songe à Élégie de la mort violente de Claude Esteban, à Quelque chose noir de Jacques Roubaud (1986) ou À ce qui n'en finit pas de Michel Deguy (1995). [...] ." [extrait de Le Nouveau Recueil, n° 81, Champ Vallon, 2006, dossier Poésie italienne réalisé par Martin Rueff et Jean-Patrice Courtois]
Milo De Angelis, poète, écrivain, critique littéraire et traducteur, est né à Milan en 1951, où il vit et enseigne dans une prison. Thème de l’adieu a été unanimement salué par la critique italienne et a reçu le Prix Viareggio en 2005. De Milo De Angelis sont parus en français : Terre du visage (trad. Jean-Baptiste Para, Chopard, 1988), Ce que je raconte aux chaises (trad. Adriana Pilia et Jacques Demarcq, Cahiers de Royaumont, 1989) et L’Océan autour de Milan (trad. Jean-Baptiste Para, Meet, 1993).
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
