Clairs abîmes
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Ce nouveau livre d’André Brochu poursuit un parcours poétique au long cours, et constitue un retour au Noroît, après son livre publié en 1990, Particulièrement la vie change.
Clairs abîmes est le livre d’une recherche pour se réconcilier avec la vie: « je suis un brave vivant fait pour circuler sans moue / et pourtant les remords pendent à mes trous de tête », écrit-il d’entrée de jeu. Et, « survivant » à sa défaite, ces poèmes l’entraînent à aimer à nouveau, malgré les vicissitudes des jours. Il reprend ainsi une toile de fond de son oeuvre, qu’on pourrait qualifier d’un combat, parfois volontairement burlesque, souvent dramatique, mais aussi drôle, avec la direction des jours et l’apaisement des remords. L’ironie ne se défile pas devant l’implacable mouvement du temps, alors qu’elle lui confère une force pour traverser.
Ces poèmes sont ceux d’un maître, non dans la perspective didactique, car le poème ne donne pas de leçon, mais dans celle d’un poète qui assume et incarne son destin et son langage.
André BROCHU, né à Saint-Eustache en l942, s’est engagé très tôt sur la voie du savoir. À vingt et un ans ans, après son cours classique au collège Sainte-Marie et ses études de Lettres, il est nommé professeur de littérature (française et québécoise) à l’Université de Montréal, et le sera jusqu’à sa retraite en l997. En 1963, il est co-fondateur de la revue Parti pris, et il obtient son doctorat ès lettres à l’Université de Vincennes en l974. Il eut Jean-Pierre Richard pour directeur de thèse. Pendant sa carrière de professeur et d’écrivain, il publie 35 ouvrages (poésie, roman, essai littéraire) et remporte plusieurs distinctions (dont trois Prix du Gouverneur général). Il publie aussi de nombreux articles et chroniques dans les revues (notamment Voix et images et Lettres québécoises). Il est maintenant professeur honoraire de l’Université de Montéal et membre de l’Académie des Lettres du Québec.
AU NOROÎT, il a publié Clairs abîmes (2021) et Particulièrement la vie change (1990).
triste humanité
que suis-je sans tes parages d’ombre
qui revendiquent le haut ciel
comme un poing noir fait cri noir
au-dessus de nos supplices
et tu chantes
le doux éclair du temps
par dessus les enfances
et les soleils levants.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
