Éthique
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Un ouvrage fondamental qui est aussi une aventure éditoriale : la redécouverte après des recherches acharnées de cette excellente traduction, par J.-G. Prat, qui n’avait été jusqu’ici que partiellement publiée. La voici donc dans son intégralité.
Dieu, nature et origine de l’âme, force des passions, servitude, puissance de l’entendement, liberté. Voici les grands thèmes dont traite l’Éthique de Spinoza. Dieu est la substance unique et infinie, à la fois matière et esprit, d’où découlent toute chose particulière concevable par l’entendement. L’âme humaine, c’est l’idée dont l’objet est le corps, qui est en soi une étendue en acte. Spinoza énonce par là une certaine théorie de la volonté, qui ne fait qu’une avec l’entendement. Quant à ce qu’il appelle servitude, c’est l’impuissance humaine à modérer ses passions, dont le remède est à trouver dans la raison. Le sage l’emportera toujours sur l’ignorant, car il possède la connaissance de l’âme.
Né à Amsterdam en 1632 parmi les descendants des marranes, ces Juifs chassés d’Espagne au XVe siècle par les Rois catholiques, Baruch Spinoza s'est rapidement écarté de tout dogmatisme pour se tourner vers la science et s'intéresser à la pensée de Descartes. Considéré comme le père du rationalisme, il est l’auteur de l'Éthique (imprimée en 1677), du Traité théologico politique (1665), du Traité politique (1677) et du Traité de l'amendement de l'intellect (1665-1670).
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