Liberté de l'esprit (La)
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Nous ne supportons plus la durée. Nous ne savons plus féconder l’ennui.
Extrait de Regards sur le monde actuel, La liberté de l’esprit succède à La crise de l’esprit qui constatait la faillite de l’Europe après la grande guerre. Vingt plus tard, posant un regard lucide sur les mutations qui secouent son époque, Valéry dissèque le monde actuel, relevant, non sans pessimisme, les accrocs de la modernité à la dignité de l’esprit. La critique qu’adresse le poète à la modernité et à ce qui la constitue essentiellement : une modification du rapport au temps, une baisse de la valeur de l’Esprit et un assujettissement de l’homme à l’argent. Les essais ici publiés sont éloquents à cet égard. Pour Valéry, c’est la fin du temps libre, ce temps où l’esprit se consacre à son propre développement par la fréquentation de l’art, de la philosophie, de la littérature.
Paul Valéry (1871-1945) rencontre Pierre Louÿs en 1890, qui lui présente Gide et l'introduit dans le cercle étroit de Mallarmé. Valéry se rendra régulièrement aux « mardis » du poète dont il restera un ami fidèle. En 1892, il connaît une grave crise existentielle et décide dès lors de consacrer l'essentiel de son existence à ce qui appelle « la vie de l'esprit ». P. Valéry a laissé une œuvre considérable parmi laquelle on trouve des écrits poétiques, politiques, littéraires, et artistiques.
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