Des femmes d'honneur
Des femmes d'honneur
Payette, Lise  
  • Éditeur : Québec Amérique
  • Collection : Biographie
  • EAN : 9782764427439
  • Code Dimedia : 000195920
  • Format : Broché
  • Thème(s) : LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI, SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Biographie / Récit biogra., Femmes / Féminisme, Histoire - Québec / Canada, Politique - Québec / Canada
  • Pages : 736
  • Prix : 29,95 $
  • Paru le 7 mai 2014
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EAN: 9782764427439

Elle s’appelle Lise, Madame Lise Payette… Vous l’avez peut-être connue comme redoutable animatrice de radio, sur la scène du célèbre talk-show Appelez-moi Lise, ou encore en train de récompenser le plus bel homme du Canada. Mais savez-vous qu’elle a été la «chef d’orchestre» de la mémorable Fête nationale du Québec de 1975 ? C’est lors de cet événement que Gilles Vigneault a, pour la première fois, fait résonner son Gens du pays dans les oreilles comme dans le coeur des Québécois. Vous souvenez-vous que Lise Payette a été ministre sous le premier gouvernement de René Lévesque ? C’est à elle qu’on doit la création de la Société d’assurance automobile du Québec et le Je me souviens qui figure sur les plaques d’immatriculation. Elle était même aux premières loges lors du tumultueux référendum de 1980.

Vous devez connaître Lise Payette la réalisatrice de téléromans, qui a mis en scène les célèbres Dames de coeur et autres Marilyn. Peut-être avez-vous aussi lu ses essais ou ses chroniques dans plusieurs quotidiens.

Au-delà de sa carrière prolifique, ce qui caractérise Lise Payette, c’est qu’elle a toujours été inspirée par les femmes, comme sa grand-mère Marie-Louise, dont les enseignements et l’humour n’ont jamais cessé de l’habiter. Féministe engagée, elle aura fièrement illustré l’un des préceptes de cette dernière : «Ce n’est pas plus fatigant de vivre debout que de vivre à genoux. »

En 1999, Lise Payette publie son autobiographie, aujourd’hui augmentée d’un nouveau chapitre. Elle la dédie à Flavie, sa petite-fille, à qui elle souhaite de devenir une femme d’honneur. En lisant ce récit digne d’un roman, jalonné d’épreuves, de défis et de victoires, vous revivrez des moments mémorables de l’histoire contemporaine du Québec.

AUTEUR(S)

Grande communicatrice, Lise Payette a commencé sa carrière comme journaliste et animatrice de radio avant d’entrer dans le monde de la télévision, notamment à la barre de la célèbre émission de variétés Appelez-moi Lise. Ministre sous le gouvernement péquiste de René Lévesque entre 1976 et 1981, elle se lance ensuite dans la réalisation de téléromans (Les Dames de cœur, etc.). Depuis 2007, Lise Payette signe des chroniques dans des quotidiens tels que Le Devoir. Elle est également l’auteure de plusieurs essais.

Extrait

Le lendemain de la veille
Le lendemain du 15 novembre 1976, un grand élan d’espoir suivit l’élection du Parti québécois. Nous avions tous, bien ancré en nous, un immense désir de changement, et la victoire de ce jeune parti représentait pour nous l’émergence d’un leadership nouveau dans cette société qui rêvait de se tailler une place parmi les nations de la terre.
Une aventure extraordinaire commençait. J’allais participer aux discussions sur le destin de ce pays que j’aimais tant. Ma vie allait changer comme je n’aurais jamais pu l’imaginer. Il me faut bien admettre que j’étais entrée en politique comme on entre en religion, avec la même ferveur et le même idéalisme.
Le soir du 15 novembre, après avoir quitté le Centre Paul-Sauvé, j’étais revenue dans la circonscription de Dorion pour célébrer notre victoire avec les membres de mon organisation dans un petit restaurant italien de la rue Saint-Hubert. Il fallait faire baisser la tension que cette victoire avait provoquée. Alors que j’en étais encore à me pincer pour être sûre que je ne rêvais pas et que j’allais être députée, Jean Fournier, le responsable de l’organisation de ma campagne électorale, me soufflait à l’oreille que j’allais être ministre. Ce que je savais, c’est que je n’allais pas être députée de l’opposition comme je l’avais cru, mais bien plutôt membre d’un gouvernement majoritaire. Mais Jean insistait: Lévesque ne pourrait pas faire autrement que de me nommer à un poste important puisqu’il lui fallait des femmes au Conseil des ministres et il aurait donc besoin de moi. Je gardais les pieds sur terre et jurais de n’en avoir jamais demandé autant.
Le 16 novembre 1976, à huit heures du matin, j’étais dans le bureau du président des élections de ma circonscription, M. Dandavino, accompagnée de mon avocat. La veille, M. Dandavino n’avait pas voulu confirmer mon élection. Sur la scène du Centre Paul-Sauvé, devant des centaines de journalistes et face à cette foule extraordinairement enthousiaste, c’est à lui que j’avais pensé.
Il avait refusé de me déclarer officiellement élue alors que les chiffres obtenus par mon comité d’organisation ne laissaient planer aucun doute sur ma victoire. Le lendemain, il avait cessé d’être arrogant. Il était plutôt dans ses petits souliers. Il cherchait à minimiser son rôle et il se perdait dans de longues explications inutiles. Je finis par lui demander s’il avait l’intention de remplir les devoirs de sa tâche dans les plus brefs délais ou si je devais m’adresser ailleurs. L’avocat qui m’accompagnait prit le temps de lui expliquer dans quelle situation il était en train de se placer. Je fus déclarée élue sur-le-champ. Je savais bien qu’il aurait préféré une victoire libérale, mais, malheureusement pour lui, c’était une péquiste qui l’avait emporté.




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