Estuaire, no 174
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On peut chercher à se dégager d’un objet, d’un lieu, d’une relation, d’une situation dont il faut s’éloigner pour reprendre vie. On peut aussi chercher à se dégager d’une histoire, d’une filiation, d’une généalogie. Peut-être même du passé ou de l’avenir. En ce sens, le dégagement est une ligne brisée. C’est un mouvement, un déplacement, quelque chose qui met fin à l’immobilité, au surplace, au statu quo. Quelque chose qui redonne son élan à ce qui ne semblait plus capable de bouger.
Au fond, de quoi se dégage-t-on ? Peut-être, simplement : de ce qui apparaît comme contraignant ou contrariant. Le dégagement survient en réponse à ce qui piège, ce qui court-circuite la liberté, qui retire toute possibilité de mouvement au sujet. C’est un réflexe, un instinct qui sait percer l’horizon obstrué pour le délester d’un fardeau ; c’est une envolée intérieure.
Extrait du liminaire « Appel d’air »
AVEC LES POÈMES DE
Simon Brown
Sarah Brunet Dragon
Jonathan Charette
Emmanuel Deraps
Chloé LaDuchesse
France Mongeau
Pierre Ouellet
Noémie Pomerleau-Cloutier
Emmanuelle Riendeau
DES CRITIQUES DE
Monique Deland; D’où surgit parfois un bras d’horizon de Denise Desautels et Les Ordres de la nuit de Catherine Harton
Gabrielle Giasson-Dulude; Delete de Daphné B.
Roxane Nadeau; Bagnards sans visage de Nora Atalla
François Rioux; Le pays volant de Daphnée Azoulay et Dimanche de Jérôme Baril
ET
Les seuils – Sept proses sur la poésie, 6 par Daniel Canty
Planches – Yan Giguère
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.