Aubervilliers [ancienne édition]
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Plongée dans l'effroi et la beauté d'une banlieue ouvrière à l'aube du XX° siècle.
À deux pas des boulevards dits modernes, la révolution industrielle continue ses ravages à l’aube du XX° siècle. On y survit, on y crève dans les effluves d’un capitalisme, impitoyable pour des êtres humains trimant à en mourir à deux pas des champs et des vergers. Car Aubervilliers est une ville double, d'un côté celle des horticulteurs qui fournissent les fleurs à la Capitale voisine, de l'autre la cité industrielle et polluée dans laquelle s'échine un prolétariat malmené. Avec un art du portait saisissant et une technique de romancier, Bonneff nous introduit dans ce monde des parias et des oubliés du progrès où la solidarité peut vite devenir colère. Il donne une voix à ceux que l'on n'écoute jamais, composant de la sorte un des chefs d'oeuvre du roman prolétarien.
Léon Bonneff (1882-1914), écrivain prolétarien voué à la défense de la classe populaire, a illustré dans ses reportages, notamment dans L’Humanité, et dans ses livres, les conditions de vie des ouvriers et du lumpenprolétariat. Avec son frère Maurice (1884-1914), auteur de Didier, homme du peuple, il a signé Bonneff leurs enquêtes, La vie tragique des travailleurs (1908) et Les métiers qui tuent (1905) qui constituent, après les livres d’Émile Zola, un jalon majeur de la littérature engagée
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.