Homme qui faisait vieillir (L')
Homme qui faisait vieillir (L')
Lacerda, Rodrigo  
Nédellec, Dominique (Traduit par) 
  • Éditeur : Joie de lire (La)
  • Collection : Encrage
  • EAN : 9782889081417
  • Code Dimedia : 52060104
  • Format : Broché
  • Thème(s) : JEUNESSE
  • Sujet(s) : Litt. jeunesse 9-12 ans, Littérature jeunesse
  • Pages : 240
  • Prix : 29,95 $
  • Paru le 17 septembre 2012
  • Statut : Manquant sans date
  • Code de recherche: HOMFAV
  • Groupe: Jeunesse
  • Date de l'office: 13 septembre 2012
  • Langue d'origine: portugais
  • Moins d'informations...
EAN: 9782889081417

Dans la vie de Pedro les livres ont toujours tenu une grande place. Lorsqu’il commence à étudier l’histoire à l’université, il sent bien qu’il n’a pas la même passion que ses camarades pour cette discipline : « J’avais l’impression d’arroser une plante en plastique pendant qu’eux aménageaient un magnifique jardin ». Il doute de son choix et demande alors à l’un de ses anciens professeurs de l’aider à sortir de cette crise. Celui-ci lui recommande de prendre conseil auprès d’un vieux professeur, historien couvert d’honneur, qui l’avait marqué dans sa jeunesse. La rencontre avec le vieux Nabuco va marquer un tournant décisif dans la vie du narrateur. Ce roman s’inscrit dans la tradition du roman d’apprentissage ; c’est aussi une très belle déclaration d’amour aux livres.

AUTEUR(S)

Rodrigo Lacerda est né à Rio de Janeiro en 1969. Docteur en théorie littéraire, il est l’auteur de nouvelles (dont O Mistério do Leão Rampante, publiée en 1995, qui a remporté les prix Certas Palavras et Jabuti), de contes, d’un roman et d’un livre pour jeune public (Fábulas para o ano 2000).

Extrait

Les livres et « l’homme qui faisait vieillir » sont indissociables. C’est grâce à un livre qu’il m’a parlé pour la première fois.
(…)
Près de moi, sur le comptoir, j’ai posé avec toute l’affection requise mon porte-bonheur : les oeuvres complètes de William Shakespeare. C’est alors que quelqu’un s’est assis à côté de moi (…). Instinctivement, j’ai senti que c’était le vieux ! Le même vieux qui, quelques heures plus tôt, m’avait vu au bord des larmes, intercepté au guichet !
 
Nos regards se sont croisés et je me suis dit qu’il avait dû lire dans mes pensées. J’ai détourné mon visage vite fait. (…) Le vieux m’a observé sans se cacher. Je suis resté sans tourner le visage et sans bouger un muscle. Lui, d’un geste lent et déterminé, a attiré mon compendium shakespearien dans son angle de vision. Il a observé la couverture, l’a feuilleté rapidement, a souri malicieusement et m’a lancé, en me regardant bien :
 
— C’était une bonne idée.
J’ai dévisagé le vieux, comprenant qu’il connaissait mon secret. Moi, en revanche, je ne connaissais pas ses intentions (…) Par prudence, j’ai fait l’imbécile et je lui ai demandé de quelle idée il parlait.
 
Mais, en moi-même, je me suis demandé quatre choses : « Qu’est-ce qu’il fabrique encore ici à l’aéroport ? », « Comment m’a-t-il reconnu ? », « A quel moment j’ai commis un faux pas ? » (…)
 
Et lui, par une incroyable coïncidence, a alors prononcé une phrase qui fonctionnait parfaitement comme réponse à mes questions secrètes, comme s’il les avait vues au rayon X :
— J’adore venir dans des endroits très fréquentés et observer les gens. Parfois, j’y reste la journée entière. Tu as très vite attiré mon attention. Et quand tu es revenu avec ce livre, ça n’a fait qu’accroître ma curiosité.




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