Effets de la musique
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À une époque où les « smartphones » permettent d’emporter avec soi des mélodies enregistrées aux quatre coins du globe, il est difficile de se représenter un temps où l’expérience de la musique dépendait absolument de la présence matérielle des interprètes et de leurs instruments. Le Traité des effets de la musique sur le corps humain (1758) de Joseph-Louis Roger, synthétisé par Ménuret de Chambaud pour l’Encyclopédie de Diderot et de D’Alembert et traduit du latin au français par le médecin réformateur Étienne Sainte-Marie, nous restitue la sensibilité d’un siècle pendant lequel on guérissait la mélancolie avec les arias de l’opéra italien et où toute la science du médecin se réduit à savoir accorder et toucher la lyre du corps humain. Dans un style imaginatif et limpide ponctué d’anecdotes, les textes de cette édition mettent au jour les connaissances dont disposaient les Lumières sur ce qu’on appelle aujourd’hui « musicothérapie ».
Édition et présentation de Philippe Sarrasin Robichaud. Candidat au doctorat, il s’intéresse aux discours traitant des effets de la musique sur le corps à l’âge classique. En 2018, il a fait paraître L’Homme-clavecin, une analogie diderotienne, une étude sur le rapprochement entre le corps humain et le clavecin dans l’œuvre de Diderot et de ses contemporains.
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