Kifwebe
Kifwebe
Un siècle de masques songye et luba
Neyt, François  
Olbrechts, Anne-Chantal (Assisté par) 
Roberts, Allen F. (Texte de) 
D. Dumouchelle, Kevin (Texte de) 
Davy, Woods (Texte de) 
Brown, H. Kellim (Texte de) 
  • Éditeur : 5 Continents
  • Collection : Art africain
  • EAN : 9788874398638
  • Code Dimedia : 000199053
  • Format : Relié
  • Thème(s) : BEAUX LIVRES, BEAUX-ARTS, GÉOGRAPHIE & TOURISME, SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Afrique, Arts, Beau livre - Divers, Sociologie / Anthropologie
  • Pages : 240
  • Prix : 190,00 $
  • Paru le 22 juin 2020
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EAN: 9788874398638

Le masque kifwebe est un objet de cérémonie des sociétés songye et luba (République démocratique du Congo), où il est porté avec un long costume et une longue barbe en fibre végétale. Comme dans d’autres cultures de l’Afrique centrale, le même masque peut être utilisé dans des célébrations magico-religieuses ou festives. Pour comprendre les masques kifwebe, il faut les rapprocher de la cosmogonie du python arc-en-ciel, du travail de la forge et des autres signes végétaux et animaliers.
 
Chez les Songye, les masques féminins bienveillants révèlent ce qui est caché et équilibrent les énergies blanches et rouges reliées à deux initiations successives, le bukishi. Les masques mâles agressifs concernaient à l’origine le contrôle de la société et agissaient comme une force policière suivant les directives données par les anciens du village. Ces deux forces masculines et féminines renforçaient d’une manière équilibrée l’harmonie du village. Chez les Luba, les personnages masqués, également bienveillants, sortent aux néoménies et favorisent la fécondité.
 
Même si les masques masculins et féminins ont des fonctions qui ne sont pas totalement superposables, ils ont en commun les éléments suivants : la crête frontale, les yeux globuleux démesurément avancés, les larges ouvertures nasales, l’avancée du plan buccal de forme cubique, les stries et les couleurs.
 
Ces dernières années, les masques kifwebe ont recueilli davantage l’attention des historiens de l’art et des anthropologues. Ce livre ouvre une nouvelle voie au travers des pays songye et luba, en s’appuyant sur l’étude de la collection de Woods Davy.

AUTEUR(S)

François Neyt, professeur émérite à l’Université catholique de Louvain, a aussi enseigné à l’Université officielle du Congo. Moine bénédictin, il a été président de l’Alliance inter-monastères couvrant plus de 450 communautés à travers le monde; il est membre émérite de l’Académie royale des sciences d’outre-mer de Belgique. Il a publié de nombreux ouvrages sur les arts africains, tels La Grande Statuaire hemba du Zaïre, 1977; Arts traditionnels et histoire au Zaïre, 1981; Luba. Aux sources du Zaïre, 1993; La Redoutable Statuaire songye d’Afrique centrale, 2009; Fleuve Congo, 2010; Fétiches et objets ancestraux, 2013; Trésors de Côte d’Ivoire, 2014. Il a été commissaire de plusieurs expositions : au musée Dapper à Paris, 1993; à l’Etnografisch Museum d’Anvers, 1994; à São Paulo, Brésil, 2000. L’exposition « Fleuve Congo », dont il était le commissaire au musée du Quai Branly-Jacques Chirac à Paris en 2010, a voyagé ensuite à Shanghai, Séoul, Mexico et Moscou (au musée Pouchkine).
 
Polly Nooter (1960-2018) était directrice adjointe et conservatrice en chef du Fowler Museum of Cultural History, UCLA – University of California, Los Angeles.
 
Kevin D. Dumouchelle est titulaire d’un doctorat en histoire de l’art et archéologie de l’université de Columbia. Sa thèse, préparée au Ghana, portait sur la modernité architecturale chez les Ashanti. En 2016, il a rejoint le National Museum of African Art. Il a été commissaire en chef de l’exposition Visionary : Viewpoints on Africa’s Arts (2017), ainsi que commissaire coordinateur des expositions World on the Horizon : Swahili Arts Across the Indian Ocean (2018) et Good as Gold : Fashioning Senegalese Women (2018). Sa prochaine exposition, Heroes: Principles of African Greatness, ouvrira le 2 octobre 2019. Auparavant, il a été pendant dix ans conservateur des arts de l’Afrique et des îles du Pacifique au Brooklyn Museum, où ses deux nouvelles installations de la collection d’art africain – African Innovations (2011) et Double Take: African Innovations (2014) – ont été primées. Il a publié des livres et des articles sur des sujets variés et a organisé des expositions sur l’art africain aussi bien ancien que contemporain, comme Power Incarnate : Allan Stone’s Collection of Sculpture from the Congo (2011) au Bruce Museum, ou encore Gravity and Grace : Monumental Works by El Anatsui (2013) et Disguise : Masks and Global African Art (2016) au Brooklyn Museum.
 
Woods Davy vit à Venice, en Californie. Depuis trente ans, il assemble des pierres et galets bruts, issus de la terre ou de la mer, pour former des sculptures à l’équilibre précaire et comme en apesanteur. On pourrait voir en lui l’un des premiers artistes post-modernes « écolos », mais il s’inscrit en fait dans une longue tradition d’artistes post-sixties, qui s’intéressent soit directement, soit par sensibilité pratique, aux notions orientales ou zen de communion avec la nature, qui trouvent l’inspiration à l’origine de leurs compositions artistiques dans l’évolution des systèmes organiques et qui manifestent un profond respect pour les matériaux naturels dans leur état originel. Woods Davy concilie tout cela tout en magnifiant la poésie de la nature. En 2018, le Los Angeles County Museum of Art a fait l’acquisition d’une sculpture récente de la série Cantamar, qui est venue s’ajouter à une oeuvre en pierre et acier de 1986 faisant partie de la collection permanente. Les créations de Woods Davy sont également conservées dans bien d’autres musées et institutions californiens, comme le Palm Springs Desert Museum, l’Orange County Museum of Art, le San Diego Museum of Art, le Grunwald Art Center-Armand Hammer Museum, le Long Beach Museum of Art, le Laguna Museum of Art, ainsi que dans de nombreuses collections publiques et privées du monde entier. L’artiste a réalisé des sculptures monumentales pour l’État de Californie, la ville de Beverly Hills, la ville de Los Angeles, les University Hospitals de Cleveland, l’hôpital Cedars-Sinai, la University of Southern California, Baylor University, IBM, Neutrogena, ARCO, Prudential Real Estate, Metropolitan Life Insurance, Qatar Museum Authority et bien d’autres. Woods Davy est représenté par la Craig Krull Gallery, à Santa Monica (Californie). Des expositions personnelles lui ont été consacrées à New York, Paris, Houston, San Francisco, Chicago, Washington DC, de même que dans de nombreuses galeries dans tous les États-Unis.
 
Didier Claes est expert en arts africains et plus particulièrement spécialisé dans les arts d’Afrique centrale.

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