Jean-Baptiste décapité

Jean-Baptiste décapité
Nationalisme, religion et sécularisme au Québec
Zubrzycki, Geneviève  
Calvé, Nicolas (Traduit par) 
  • Éditeur : Boréal
  • Collection : Essais et Documents
  • EAN : 9782764646106
  • Code Dimedia : 000207079
  • Format : Livre numérique EPUB
  • Thème(s) : GÉOGRAPHIE & TOURISME, RELIGION & SPIRITUALITÉ, SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Histoire - Québec / Canada, Laïcité, Politique - Québec / Canada, Québec, Sociologie / Anthropologie
  • Prix : 21,99 $
  • Paru le 21 janvier 2020
  • Statut : Disponible
  • Code de recherche: JEABAD
  • Groupe: Histoire
  • Date de l'office: Donnée non disponible
  • Code DEWEY:
  • Langue d'origine: français
  • Traducteur:
EAN: 9782764646106

Aussi disponible en version numérique:

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Le 24 juin 1969, de jeunes manifestants qui suivent le défilé de la Saint-Jean-Baptiste s’emparent du char allégorique dédié au saint patron des Canadiens français et le renversent. L’imposante statue du prophète tombe au sol et sa tête s’en détache. Dans les jours qui suivront, on interprétera cet acte violent en le rapprochant du récit biblique de la vie du saint : les médias et le public qualifieront l’incident de « décapitation du Baptiste ». Cette mort symbolique sonnera le glas des défilés et débouchera sur l’institutionnalisation de nouveaux modes de célébration nationale. La sécularisation de ce rendez-vous collectif annuel s’ajoute aux nombreuses manifestations du passage de l’identité canadienne-française à l’identité québécoise, mais la part de religiosité qu’elle contenait autrefois persiste sous d’autres formes.
 
Aux yeux de la sociologue Geneviève Zubrzycki, malgré le rejet violent de la religion issue de la Révolution tranquille, la « priest-ridden province » d’autrefois cache un squelette dans son placard. Jean-Baptiste décapité aborde la relation changeante qu’entretiennent le nationalisme, la religion et la laïcité dans une société qui, jusqu’à la fin des années 1960, entretenait un lien indissociable entre identité nationale et religion. L’analyse est originale, parce qu’à la différence de plusieurs penseurs des sciences sociales, Zubrzycki adopte une théorie du nationalisme qui inclut le religieux comme facteur collectif persistant. Cela donne lieu à l’élaboration d’une politique des symboles avec en son centre le concept de « révolte esthétique ». Les sermons, les statues, les chansons, les hymnes, les photos ou les chars allégoriques sont aussi importants que les institutions et les rapports de force dans la compréhension du processus de sécularisation au Québec.
 
Jean-Baptiste décapité emprunte des chemins déjà fréquentés par la sociologie québécoise en y apportant un éclairage nouveau. Il éclaire aussi les débats sensibles autour de l’immigration, des accommodements raisonnables et des signes religieux. Qu’on se le tienne pour dit, les Québécoises et les Québécois continuent de porter un « regard sacré » sur plusieurs phénomènes culturels, sociaux et politiques.

AUTEUR(S)

Originaire de Québec, Geneviève Zubrzycki est professeure titulaire au Département de sociologie à l’Université du Michigan (Ann Arbor), où elle dirige le Weiser Center for Europe and Eurasia. La version originale anglaise de Jean-Baptiste décapité a obtenu plusieurs prix prestigieux, notamment le prix du meilleur livre de la Société internationale de sociologie des religions et le prix du livre John-Porter de la Société canadienne de sociologie.

Échos de la presse

« Cet essai offre un éclairage bienvenu au moment où le débat sur la laïcité continue de faire rage. Cet ouvrage savant, mais non rébarbatif, analyse l’identité québécoise depuis la Conquête jusqu’au nationalisme identitaire actuel. Abondamment illustré, l’essai démontre, notamment, que la sécularisation de la société n’est pas la cause du nationalisme québécois, mais sa conséquence. »
Mario Cloutier – La Presse +
 
« Mme Zubrzycki s’intéresse particulièrement au " point de rupture " entre le Québec et la religion, rupture qui s’est manifestée d’une façon symbolique particulièrement forte en 1969, lorsque la statue de saint Jean-Baptiste s’est retrouvée décapitée, comme dans la Bible, après qu’un char allégorique eut été renversé durant le traditionnel défilé du 24 juin à Montréal. »
Caroline Montpetit – Le Devoir
[Entrevue]

« Geneviève Zubrzycki fait une analyse pertinente (et trop rare) du lien amour-haine qu’entretiennent les Québécois avec le catholicisme, religion dont est issue la majorité d’entre eux. »
Odile Tremblay – Le Devoir
[Critique]
 
« [Geneviève Zubrzycki] n’est pas la première à raconter le divorce entre les Canadiens français et l’Église, survenu pendant la Révolution tranquille. Mais elle parvient à l’éclairer d’une lumière nouvelle grâce au point de vue singulier qu’elle adopte : celui des transformations importantes que connaîtront dans les années 1960 les défilés de la Saint-Jean-Baptiste, une fête profondément enracinée dans la tradition catholique. »
Dominic Tardif – L’actualité
[Critique]

« La sociologue Geneviève Zubrzycki publie une judicieuse rétrospective du dernier demi-siècle québécois. »
Michel Lapierre – Le Devoir
[Critique]
 
[Critique dans le Journal de Montréal]


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