Matamore no 29 [ancienne édition]
Matamore no 29 [ancienne édition]
Farah, Alain  
  • Éditeur : Quartanier (Le)
  • Collection : Série QR (#33)
  • EAN : 9782923400488
  • Format : Broché
  • Pages : 224
  • Prix : 18,95 $
  • Paru le 8 septembre 2008

L’agent Mariage est envoyé en mission sentimentale. Matamore suractif, il s’éprend d’une grande blonde polonaise et finit par assassiner Kennedy une seconde fois, à l’aide d’un canon étrange. Du Caire à Paris en passant par Dallas et Los Angeles, voici les “aventures” d’un écrivain à qui tout arrive, et dont l’alter ego, lancé sur la piste de sa propre vie, se bat sur tous les fronts, réactive le passé, accélère le présent.



En déplacement entre la province et la métropole, galvanisé par des injections de supervitamines, Mariage rencontre une championne de tennis, tombe de Charybde en Scylla, fait la leçon à son employeur, retrouve ses ancêtres phéniciens, se planque dans les cinémas, et disserte sur Joyce et Hamlet – tout ça en combattant l’ennemi intérieur.






Quelque chose arrive au narrateur, et ce sera son problème. Que lui arrive-t-il? Tout. C’est-à-dire, dans le désordre : la littérature, le passé, ses ancêtres (en Égypte, au Liban), l’histoire (qui se met à faire des histoires), et cette folie particulière qui fait confondre la Pologne avec Bologne, et l’art avec la vie. Comment répond-il? Eh bien, par la bouche de son agent. C’est-à-dire : par le désordre, avec la littérature, le passé, ses ancêtres, l’histoire. Et avec cette folie particulière qui fabrique du présent là où il n’y en a plus, et qui guide l’agent Mariage dans sa mission. C’est pourquoi, suave et mondain comme il se doit, il peut être partout, sans jamais cesser de bavarder. Le temps et l’espace ne le retiennent pas. C’est en quelque sorte son pouvoir ; c’est aussi ce qui le perdra.






Matamore no 29 avance vite, dans une prose déliée, qui porte vingt-neuf épisodes dans lesquels le narrateur bataille à coups de leurres. On le sait, la ruse est la première qualité d’un bon narrateur. Or ici, il en est peut-être la première victime. En d’autres mots, la guerre de Troie a lieu, mais sur un terrain où la ruse, comme dans les meilleures histoires, en cache une autre : plus sombre, plus difficile à nommer, et qui tient tête.



Par le caractère autobiographique de ses obsessions, par son imaginaire et son inventivité formelle, Matamore no 29 n’est pas sans connivence avec les œuvres de David Lynch et d’Olivier Cadiot, de Thom Yorke ou de Woody Allen.

AUTEUR(S)

Né en 1979, Alain Farah publie avec Matamore no 29 son premier roman, quatre ans après son livre de poèmes Quelque chose se détache du port (Le Quartanier, 2004). Il complète actuellement une thèse de doctorat à l’École Normale Supérieure et à l’UQAM. Il vit à Montréal.




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