Non content d’avoir écrit l’une des œuvres littéraires les plus riches du XIX^e siècle, Victor Hugo a aussi, tout au long de son existence hors du commun, énormément dessiné.



Caricatures sur les bancs de l’école tout d’abord, et, plus tard, sur ceux de l’Assemblée, notations dans ses carnets de voyage ou figures de références dans les marges de ses manuscrits, croquis d’architecture de cet impénitent collectionneur et, principalement, dessins plus aboutis, mystérieux, tourmentés, où se fait jour son génie de visionnaire. C’est au cours des années pendant lesquelles le poète est contraint à l’exil dans les îles anglo-normandes de Jersey et de Guernesey – de 1852 à 1870 – que, face au spectacle de l’océan et de ses incessantes métamorphoses, son activité dans ce domaine est la plus inspirée. Le dessinateur recourt alors essentiellement au lavis d’encre qu’il jette sur le papier, exploitant le moindre accident survenant lors de la réalisation du dessin, taches, pliages, coulures, empreintes et collages. La liberté dont il fait preuve dans le maniement de son art lui a valu l’admiration des artistes les plus novateurs du XX^e siècle.

L’exposition présentée par la Fondation de l’Hermitage et le catalogue qui l’accompagne réunissent un exceptionnel ensemble de quelque 70 dessins du poète, qui proviennent pour la plupart des collections de la Maison de Victor Hugo, Place des Vosges, à Paris.

NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.