Voir disparaître
Voir disparaître
Une lecture du cinéma de Sébastien Pilote
Carrier-Lafleur, Thomas  
  • Éditeur : Instant même (L')
  • Collection : Instant ciné (L')
  • EAN : 9782895024538
  • Format : Broché
  • Pages : 130
  • Prix : 20,95 $
  • Paru le 20 septembre 2021

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Avec cet essai, Thomas Carrier-Lafleur se penche sur le cinéma de Sébastien Pilote qui a ancré ses récits dans les mêmes espaces dès ses premiers longs métrages, développant les mêmes thèmes, expérimentant les mêmes dispositifs narratifs, construisant un univers de plus en plus familier et qui pourtant se renouvelle de l’intérieur.
Pour appuyer ses propos, Carrier-Lafleur nous accompagne dans la filmographie de Pilote en nous proposant une analyse de chacun des longs métrages du cinéaste, du Vendeur à Marie Chapdelaine. Fortement documenté, il retrace aussi chaque film du réalisateur dans sa genèse, à travers une lecture des différentes versions des scénarios et des notes préparatoires auxquelles il a eu accès.
Il parvient également à montrer que l’unité de la filmographie de Sébastien Pilote vient en grande partie d’une oeuvre source qui irrigue sa démarche et sa pensée: Maria Chapdelaine de Louis Hémon. Arrivé au bout d’un cycle de quatre films, Pilote nous propose en effet, avec cette nouvelle adaptation du roman, la synthèse des thèmes, des enjeux et des problématiques déjà développés de ses films précédents.
Plus que l’analyse d’une oeuvre qui reste en devenir, cet essai est surtout l’analyse d’un cycle fascinant qui nous semble d’ores et déjà essentiel dans le paysage cinématographique québécois de ces dix dernières années.

AUTEUR(S)

Thomas Carrier-Lafleur est chargé de cours à l’Université de Montréal. Il est notamment l’auteur de Il s’est écarté. Enquête sur la mort de François Paradis (Éditions Nota bene). En 2021, il publie à L’instant même Voir disparaître. Une lecture du cinéma de Sébastien Pilote.

Extrait

« Un vendeur d’automobiles regarde le monde autour de lui et nous, nous regardons le vendeur regarder le monde ». C’est ainsi que Sébastien Pilote, dans une note préparatoire de 2008, résumait son film, alors intitulé Le maquignon, qui deviendra quelques années plus tard Le vendeur. La formule du film est déjà trouvée. D’abord, un personnage de voyant : outrepassant son rôle de « témoin », il deviendra le grand manitou de ce petit univers, dont il fera chanter tous les personnages avant d’être rattrapé par la fatalité. Ensuite, un cinéma de l’observation, fruits des nombreux reportages télévisuels réalisés par Pilote : le film, dès son origine, présuppose une compréhension fine du monde, non pas à travers l’action ou le mouvement, mais par l’éducation du regard. La prise de conscience progressive d’une disparition est donnée à voir par une série de signes et de symboles, orientés par une mise en scène qui oscille entre le naturalisme et la poésie.




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