Scénarios refusés
Scénarios refusés
Morin, Robert  
Faradji, Helen (Préface de) 
Montal, Fabrice (Postface de) 
  • Éditeur : Somme toute
  • Collection : Filmécriture
  • EAN : 9782897942038
  • Format : Broché
  • Pages : 464
  • Prix : 39,95 $
  • Paru le 31 mai 2021

Aussi disponible en version numérique:

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Réfusés par les subventionnaires, refusés par les producteurs, refusés par lui-même. Voici trois des nombreux scénarios « tablettés » qui portent la griffe de Robert Morin , auteur iconoclaste du cinéma québécois.
Ce premier volume de « refusés » est accompagné d’un essai de Morin sur sa méthode, sur la monstruosité au cinéma, sur le financement de celui-ci et sur les raisons qui ont fait de ces scénarios des refusés.

Morin y adapte librement Witold Gombrowicz en une série de 12 épisodes, « met en scène » et remanie les carnets de Jacques Cartier, de manière à illustrer le choc des civilisations comme peu ont osé le faire avant lui, tout en s’aiguillant des recherches du spécialiste Denys Delâge ; et lève le voile sur les mécanismes d’exclusion et le racisme en racontant l’histoire vraie (et recueillie de première main) d’Helena Valero, capturée durant les années 1930 par les Yanomamis de l’Amazone, et revenue parmi les Blancs près de 25 ans plus tard. Ces trois scénarios (La femme étrangère ; L’amour et le pornographe et La grosse maladie) sont publiés ici pour la première fois et agrémentés de textes introductifs de l’auteur.

Scénarios refusés est par ailleurs le premier livre à paraître dans la collection F I L M É C R I T U R E, dirigée par Ralph Elawani.

AUTEUR(S)

En un peu plus de trente ans, Robert Morin a signé une trentaine d’oeuvres dont plusieurs ont été primées ici et à l’étranger. Sa filmographie a été couronnée par les plus hautes distinctions, dont le prix du Gouverneur général du Canada en arts visuels et en arts médiatiques et celui d’Albert-Tessier au Québec. Son oeuvre est vaste et importante. Depuis les années soixante-dix, il n’a cessé de multiplier les projets, d’imposer non seulement son style et sa vision du monde, mais une manière de faire du cinéma et de la vidéo en artiste qui n’accepte aucun compromis. Il a donné au cinéma québécois des films incontournables qui ont influencé toute une jeune génération venue après lui. L’imagination chez ce cinéaste engagé férocement au coeur du quotidien est inséparable du regard critique qu’il porte sur la société.

Table des matières


 

Extrait

« Je suis devenu cinéaste par fascination pour la monstruosité. Par Nosferatu, au départ, ébahi par son despotisme en parfait équilibre avec sa fragilité. Par la suite, tous mes films ont été des films de monstres. Toxicomanes, campagnards ignorants, banlieusards égoïstes ; des monstres sociaux conformes à des préjugés établis que j’ai installés du mieux que je le pouvais sur un fil de fer avec la laideur pour abîme sous leurs pieds et la candeur pour destinée. Je n’en sortirai jamais, même si le web et son réalisme risquent d’attirer les spectateurs vers le morbide, jusqu’à la fin, la monstruosité restera pour moi une fiction, une vue de l’esprit qui aide à réfléchir dans le meilleur des cas ou à fuir dans un réflexe de survie.
En revanche, et pour ne pas me laisser attirer moi-même dans l’horreur du monde, pour ne pas me complaire dans celle-ci, m’en faire une signature d’artiste garante de sécurité financière, je me suis forcé à l’explorer sous différentes formes et thématiques au fil de mes inspirations. En cela, je crois avoir obéi à mon seul véritable devoir en tant qu’artiste, soit de respecter les pulsions de mon inconscient, peu importe les questionnements, les échecs, les critiques et l’insécurité, psychologique et économique qu’elles imposent. »




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