Fleurs du royaume (Les)
Fleurs du royaume (Les)
Savoirs lettrés et pouvoir impérial en Chine (Ve-VIe siècles)
Blitstein, Pablo A.  
  • Éditeur : Belles Lettres (Les)
  • Collection : Âne d'or (L')
  • EAN : 9782251420561
  • Code Dimedia : B0004319
  • Format : Broché
  • Thème(s) : GÉOGRAPHIE & TOURISME, LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI, SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Antiquité, Chine, Histoire & géographie, Littérature - Essai / Critique, Politique
  • Pages : 432
  • Prix : 68,95 $
  • Paru le 24 août 2015
  • Statut : Disponible
  • Code de recherche: FLEROY
  • Groupe: Sciences humaines
  • Date de l'office: 20 août 2015
  • Langue d'origine: français
EAN: 9782251420561

Les partages disciplinaires modernes nous obligent à étudier la « littérature » et la « politique » comme si leur existence en tant que pratiques distinctes avait toujours existé. Or, notre « littérature » et notre « politique » modernes ne sont que des péripéties singulières de notre histoire récente : elles ne sont pas plus singulières, et peut-être pas plus transitoires, que toutes les autres façons passées et présentes de concevoir l'écriture et le pouvoir. La présente étude est précisément consacrée à la façon aujourd’hui perdue de concevoir l’écriture et le pouvoir : celle qui a pris place dans la cour de Jiankang dans la Chine du Sud entre le Ve et le VIe siècles. Il s’agit de montrer que, dans ce monde lettré, les savoirs de la lecture et de l’écriture – le wen – sont définis par des institutions et des discours qui ne distinguent pas entre le « littéraire » et le « politique » ; que ces savoirs, comme les discours et les institutions qui les régissent, n’échappent pas aux conflits spécifiques de cette société de cour ; et que tout discours sur les lettres – même le plus apparemment « littéraire » – est en même temps un discours sur le pouvoir impérial : car le pouvoir impérial, conçu comme une forme de vertu, cherche dans les lettres les « ornements » appropriés pour le marquage de sa supériorité morale. Peut-être que la distinction moderne entre « littérature » et « politique » n’aurait jamais existé sans ces mondes lettrés où les lettres ont été l’ornement d’un pouvoir vertueux : il fallait passer par une élévation des lettres à symbole politique avant qu’on puisse vénérer la « littérature » comme un art qui mérite un espace propre. 




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