Conspiration pour l'égalité dite de Babeuf [nouvelle édition]
Conspiration pour l'égalité dite de Babeuf [nouvelle édition]
Buonarroti, Philippe  
Ducange, Jean-Numa (Introduction de) 
Maillard, Allain (Introduction de) 
Schiappa, Jean-Marc (Introduction de) 
  • Éditeur : Fabrique (La)
  • Collection : La Fabrique
  • EAN : 9782358720687
  • Code Dimedia : B0003073
  • Format : Broché
  • Thème(s) : GÉOGRAPHIE & TOURISME, SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Différences sociales, Engagement / Citoyenneté, France, Histoire & géographie, Politique, XVIIIe siècle
  • Pages : 312
  • Prix : 27,95 $
  • Paru le 7 avril 2015
  • Statut : Disponible
  • Code de recherche: CONPED
  • Groupe: Sc. humaines - Revues et divers
  • Date de l'office: 2 avril 2015
  • Langue d'origine: français
EAN: 9782358720687

Buonarroti (1761-1837), c’est le chaînon obscur, clandestin, entre Robespierre et Blanqui, entre la Révolution française et les révoltes ouvrières du XIXe siècle. Dans sa jeunesse, ce descendant de Michel-Ange a participé activement à la Conspiration des Égaux, qui menaça sérieusement le Directoire et se termina par le procès de Vendôme (1797), où Babeuf et Darthé furent condamnés à mort et Buonarroti à la déportation avec cinq de ses compagnons. Commença alors sa vie d’errance et d’organisation de sociétés secrètes dans toute l’Europe.

Quand il publie la Conspiration, à Bruxelles en 1827, c’est un quasi inconnu, aux cheveux blancs, qui vit en donnant des leçons de piano et de mathématiques tout en continuant ses activités clandestines. Et pourtant, ce texte va avoir une influence immense, il va être un bréviaire pour toute une génération de révolutionnaires, aussi bien chez les ouvriers français que les chartistes anglais ou les républicains italiens et belges. C’est qu’il y est question à la fois de Robespierre et du communisme, de l’insurrection et de l’égalité, de l’enfance et du bonheur.
Le texte de la Conspiration commence par une histoire, très robespierriste, des événements de la Révolution jusqu’au Directoire. Puis la conspiration elle-même est racontée dans ses détails – récit passionnant, mêlant idées et action, organisation et principes (« Ce n’était pas à l’aide d’une poignée de factieux, ameutés par l’appât du gain ou par un fanatisme insensé, que le directoire secret prétendait renverser le gouvernement usurpateur : il ne voulait employer d’autres mobiles que la force de la vérité. »). Une longue partie est ensuite consacrée à la société telle qu’elle sera après la victoire de l’insurrection : « la propriété de tous les biens est une : elle appartient au peuple ». Enfin, la dernière partie raconte le procès de Vendôme et en particulier la magnifique défense de Babeuf.

« Un moment avant notre condamnation, Babeuf et Darthé reçurent de moi, sur les bancs de la Haute Cour de Vendôme, devant la hache aristocratique qui allait les frapper, la promesse de venger leur mémoire, en publiant un récit exact de nos intentions communes, que l’esprit de parti avait si étrangement défigurées. » Ainsi commence la Conspiration, et l’on peut dire que cette promesse a été admirablement tenue.




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