Une planète trop peuplée?
Une planète trop peuplée?
Mythe populationniste, l'immigration et la crise écologique (Le)
Angus, Ian  
Butler, Simon  
Mongeau, Serge (Préface de) 
  • Éditeur : Écosociété
  • Collection : Ecosociété
  • EAN : 9782897191658
  • Code Dimedia : 75560131
  • Format : Broché
  • Thème(s) : NATURE, ANIMAUX & ÉCOLOGIE, SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Écologie / Environnement, Économie, Immigration, Sociologie / Anthropologie
  • Pages : 304
  • Prix : 29,00 $
  • Paru le 3 novembre 2014
  • Statut : Disponible
  • Code de recherche: PLATRP
  • Groupe: Sciences humaines
  • Date de l'office: 30 octobre 2014
  • Langue d'origine: français
EAN: 9782897191658

Aussi disponible en version numérique:

pdf_25ePub_25

Renverser une grave erreur de diagnostic, voilà ce à quoi s’attèlent Ian Angus et Simon Butler dans l’essai Une planète trop peuplée ?, qui déconstruit point par point le lien de causalité entre la crise écologique et la surpopulation. Ces thèses dites « populationnistes » viennent de différents courants de pensée, que ce soit celui d’une droite conservatrice où l’étranger et les populations des pays en développement sont rapidement montrés du doigt, ou celui d’écologistes sincères qui tentent de trouver les origines de la destruction environnementale et voient dans cette explication une équa­tion logique.
 
Le courant populationniste est né dans les années 1960 aux États-Unis, où il a rencontré un succès phénoménal, notam­ment en raison de la simplicité de son approche: la population augmente, utilise des ressources et si nous voulons mettre fin à cette destruction environnementale, nous devons être moins nombreux sur Terre. Or, les auteurs démontrent non seulement que l’origine de la destruction environnementale est à chercher du côté d’un système économique et social où la croissance sans fin mène au gaspillage et à une pollution massive, mais surtout que c’est l’utilisation des ressources et sa répartition qui posent problème, et non le nombre d’êtres humains qui les utilisent.
 
Ils déjouent ainsi tous les pièges statistiques dans lesquels les populationnistes s’enferment en excluant tous les facteurs sociaux qui sous-tendent les phénomènes qu’ils analysent. Par exemple, l’idée très répandue de la nécessité de la planifi­cation familiale pour contrer le réchauffement climatique dans les pays en voie de développement se heurte au fait que les pays développés qui se sont dotés d’une planification familiale et qui ont même une population vieillissante sont des sources très importantes de pollution atmosphérique, que l’on pense aux États-Unis ou au Canada. Les auteurs dénon­cent également certaines graves dérives, comme faire de la lutte pour l’environnement une lutte contre l’immigration en faisant de « l’étranger » un bouc-émissaire.
 
Dans un travail extrêmement bien documenté, les auteurs s’emploient à réfuter avec rigueur et limpidité les nombreux écueils des thèses populationnistes. Dans une perspective écosocialiste, ils mettent l’accent sur la nécessité de s’attaquer aux véritables origines de nos maux environnementaux, à savoir le capitalisme et ses ravages écologiques, économiques et sociaux. Une précieuse source d’informations, tant pour les militants que pour les experts de l’environnement.




NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.