Guerre au ventre (La)
| Aussi disponible en version numérique: |
La guerre au ventre met en scène Martin, qui vit aujourd’hui en Alberta à la suite de la fermeture définitive de l’usine de pâte à papier de son village natal du Nord de l’Ontario. Dans French Town, [première pièce de cette trilogie qui comprend également Requiem], Martin avait lutté pour la survie de l’usine.
Près de vingt ans plus tard, il lutte pour sa vie, dans un interstice temporel, face à une femme qui ne cesse de changer de visage. Lui qui était venu réparer quelque chose dans une ferme éloignée, se trouve coincé dans un drame familial sanglant entre un mari armé et une femme qui craint pour ses enfants. Elle incarne toutes les femmes qui ont marqué sa vie ...et un corbeau croassant.
Grièvement blessé, il parle pour rester en vie. Il raconte, il explique, il se remémore, il avoue. Il cherche dans les mots l’ultime salut. En lui, s’impose aussi l’image de son fils parti se battre en Afghanistan. En lui, s’impose la guerre contre la mort, avec la parole comme seule arme.
« La pièce est sans contredit une œuvre de maturité où l’urgence de témoigner est appuyée admirablement par une grande maîtrise de l’écriture. À travers l’histoire de Martin, blessé au ventre et qui parle pour demeurer en vie, Michel Ouellette dresse un portrait bouleversant de la vie des francophones canadiens, de l’Ontario à un coin reculé de l’Alberta en passant par l’Afghanistan. La trame narrative serrée nous plonge dans un univers troublant qui nous habite longtemps. La langue, d’une grande beauté, très charnelle, très incarnée, nous fait sentir l’immensité du territoire et l’isolement des humains qui y vivent. La guerre au ventre est une pièce nécessaire. » (Jury, prix Michel-Tremblay)
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
