Sur le papier devenu miroir
Sur le papier devenu miroir
Fisette, Serge  
Viger, Louise (Photographe) 
  • Éditeur : Heures bleues (Les)
  • Collection : Le dire
  • EAN : 9782922265941
  • Code Dimedia : 24900094
  • Format : Broché
  • Thème(s) : LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI
  • Sujet(s) : Écriture / Lecture / Livres, Littérature québécoise
  • Pages : 108
  • Prix : 19,95 $
  • Paru le 29 octobre 2012
  • Statut : Arrêt de commercialisation
  • Code de recherche: PAPDEM
  • Groupe: Littérature - Revues et divers
  • Date de l'office: 25 octobre 2012
  • Langue d'origine: français
EAN: 9782922265941

L’auteur a le projet d’écrire un roman, avec Théo comme personnage central; Théo c’est le diminutif du prénom du grand-père paternel, telle une filiation poursuivie par-delà les âges. Une fidélité. Mais Theos, c’est aussi Dieu. C’est l’écrivain-dieu qui crée, invente du possible, du probable, et fictionne autour.
 
Entre les chapitres, l’auteur parle d’un livre qui l’obsède, Le Vice-consul, de Marguerite Duras. Lui qui croyait en avoir fini avec elle, le maître, le mentor. Des liens se tissent entre le roman qui s’écrit et le livre de Duras. Jusqu’au rebondissement final, inattendu, imprévisible.
 
Publié dans la collection “Le dire”, cet ouvrage est accompagné de trois photographies en couleurs de Louise Viger. Comme pour les autres titres de cette collection, ces reproductions sont collées à la main dans chaque exemplaire.
 
Théo détourne la tête, considère au-dehors l’agitation bruyante de la rue par-delà le portail étroit de la cour. Les gens plus ou moins pressés, la circulation des voitures, minutée, efficace. La rivière aux reflets argentés, aperçue auparavant, n’est plus là. Elle n’existe pas en fait. Il ne l’avait que souhaitée, imaginée. Il sait que, grâce à l’écriture, il pourrait la faire revenir. Également le cycliste musculeux. Il dirait la transparence de l’eau, sa limpidité, le bruit des vagues sur la rive escarpée, le sentiment de quiétude que cela procure. Ce cours d’eau est un leurre, une fiction romanesque. Ainsi, il a la possibilité de prendre ses rêves pour du comptant, de créer des rivières qui n’existeront jamais que sur papier. Mais alors, qu’est-ce que le réel ? Ce texte qu’il poursuit a-t-il quelque véracité ? Certes, des gens liront les mots qui font avancer le récit, corroborent des faits, les orientent dans une direction. À l’instar de la rivière et de son passage éphémère entre l’amont et l’aval, entre la montagne et le fleuve, ce texte ne serait-il qu’un artifice déployé entre les frontières ténues de la vérité et du mensonge ?




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