Mon bruit
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Troisième volet de la trilogie Chroniques de l’effroi, après Mon nom et Mon visage, Mon bruit poursuit, non sans ironie, une aventure toute personnelle, autobiographique, soit d’aller au « néant essentiel » puiser sa propre richesse insondable. Ainsi, dans ce triple effroi que constituent ces chroniques, après le « je » et sa « représentation », c’est au « discours » que Mon bruit se confronte ou s’attèle. Le bruit n’est pas moins déterminant pour la constitution et surtout la résistance de l’indentité : le corps parle de multiples façons : paroles, pleurs, râles, bruits du corps comme tels…
« Contre les bruits, mon bruit » (H.Michaux) lit-on en exergue. L’enjeu de ce troisième volet se joue de la narration des deux premiers livres. Ici, le poème est bref, à la manière d’un cri, parfois plus long comme une litanie; parfois répétitif, à la manière du sanglot ou du rire – tout un travail du rythme et du vers qui s’offre en écho à l’ironie autobiographique. L’effet détabilise, tant le poème scande une nouvelle fois des propos des deux premiers livres, mais dans une forme à la fois syncopé et percutante.
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