I2 (i carré)
I2 (i carré)
Nouvelles
Pellerin, Gilles  
  • Éditeur : Instant même (L')
  • Collection : Nouvelles
  • EAN : 9782895022657
  • Code Dimedia : 22490265
  • Format : Broché
  • Thème(s) : LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI
  • Sujet(s) : Littérature - Divers, Littérature québécoise
  • Pages : 162
  • Prix : 19,95 $
  • Paru le 22 octobre 2012
  • Statut : Disponible
  • Code de recherche: CARRE
  • Groupe: Nouvelles
  • Date de l'office: 18 octobre 2012
  • Langue d'origine: français
EAN: 9782895022657

Aussi disponible en version numérique:

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En 2004, Gilles Pellerin donnait un livre dont la critique a signalé l'étrangeté et qui a valu à son auteur le prix de la Ville de Québec et du Salon international du livre de Québec : ï(i tréma). Quatre-vingt-quatre textes narratifs très courts se déroulaient sur une trame trouée (par exemple, avec des mots ou des images ne renvoyant à rien), les lecteurs étant amenés à fournir ce qui n'apparaissait pas de manière explicite. L'auteur reste ici fidèle à un principe d'organisation construit sur une forme de déréalisation, de désintégration des repères usuels qui d'un texte renvoient à la réalité. Bien sûr, la réalité existe, la plupart du temps elle est reconnaissable (encore que le cadre soit parfois insolite, sinon fantastique). Le titre i2 (i carré) suggère à l'évidence qu'il existe un lien entre les deux livres, ce qui ajoute au paradoxe de la démarche : en effet comment un livre si faible d'appuis référentiels pouvait-il engendrer une suite ?
 
On devine qu'il n'y a pas de suite au sens usuel du terme, comme dans une série de romans, par exemple, ni par la réapparition de personnages, ni par le développement d'une intrigue. La parenté des deux livres s'établit sur le biais par lequel la prise en compte du monde s'effectue. Ainsi, il y a une constante lecture sociale du monde dans lequel nous vivons. Les personnages ne s'y sentent pas à l'aise : au pire, ils étouffent sous la pression sociale ou l'exercice brutal du pouvoir par un supérieur hiérarchique, au mieux ils créent un monde de remplacement (une promenade sous la neige au petit matin, à l'heure où c'est la nature qui écrit le grand texte de la journée à venir ; une fête de famille, souveraine, etc.).
 
Gilles Pellerin publie ici son sixième recueil de nouvelles, après un passage depuis quelques années du côté des essais sur la langue. Il réaffirme sa manière très personnelle d'aborder le récit, comme s'il le prenait en vol, déjà en cours, avant de le relâcher tout aussi vivement. Même dans des nouvelles aussi brèves, on verra qu'il n'a pas renoncé à la chute.




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